Après le 14 janvier, la Tunisie a connu de nombreuses mobilisations contre le système de la dette. La principale revendication d’une bonne partie de la classe politique pencherait pour la suspension des remboursements et l’instauration d’un audit de la dette afin de procéder d’une manière indépendante et souveraine à l’évaluation de la dette publique et à l’annulation de toutes les dettes illégitimes. C’est ce qu’a déclaré, en effet, le Front populaire, à plusieurs reprises, en soumettant un projet de loi dans ce sens à l’ARP.
Une occasion qui réunira en conclave, les 16 et 17 décembre 2016, à Tunis, un grand nombre de militants et militantes venus d’Egypte, d’Algérie, du Maroc, du Liban et des Tunisiens pour débattre du système de la dette dans la région arabe.
L’intérêt est d’unifier les objectifs communs des organisations et tenter d’inverser les rapports de force dans la région en faveur des forces du changement révolutionnaire contre le régime social mis en place.
Parmi les participants, on trouve l’Association d’ATTAC CADTM Maroc, RAID ATTAC CADTM (Tunisie), ainsi que les membres du Réseau international du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM), et bien d’autres.
Rappelons que les gouvernements qui se sont succédé depuis le 14 janvier ont conclu deux accords avec le Fonds monétaire international d’une valeur de plus de 5 milliards de dollars remboursables sur six ans. Au vu de la conjoncture internationale, loin d’être facile, il va falloir que la conduite des politiques économiques et sociales du pays place l’intérêt du pays en priorité et son droit à l’autodétermination.