Les pays arabes peuvent réaliser des progrès significatifs en matière de développement et de stabilité et garantir des gains de manière durable s’ils accordent la priorité aux politiques assurant le bien-être, la productivité, l’autodétermination et le sens civique des jeunes, conclut le Rapport Arabe sur le Développement Humain (AHDR) 2016 lancé aujourd’hui.
« La vague de soulèvements qui a balayé la région arabe depuis 2011 nous a montré que nous ne pouvons plus traiter les jeunes de la région comme passifs ou comme une génération en attente », déclare Sophie de Caen, Directrice a.i. du Bureau régional pour les Etats arabes du PNUD.
Le rapport indique que les pays arabes sont parmi les pays les plus urbanisés. Les jeunes arabes vivent de plus en plus dans des zones urbaines. En ce qui concerne les jeunes Tunisiens, le rapport indique qu’en Tunisie 67,4% des jeunes vivent dans des zones urbaines contre 81,9% en Jordanie, et 41,5% en Egypte.
Par ailleurs, le rapport met en relief l’insatisfaction des peuples arabes du niveau de vie, notamment en Egypte et en Tunisie.
La Tunisie figure parmi les 5 pays qui ont enregistré une nette amélioration dans les indices mondiaux du développement en 2010, à savoir Oman, Arabie-saoudite, Algérie et le Maroc.
Le rapport explique que les jeunes de Tunisie, du Maroc et d’Algérie sont ceux qui plaident le plus pour la cause de la parité. En 2015, 10% des jeunes ont travaillé comme volontaires et ont consacré une partie de leur temps à une organisation.
En ce qui concerne l’égalité des chances en apprentissage, le rapport indique « seulement la Tunisie fournit les mêmes chances pour les enfants venant de milieux défavorisés pour accéder à l’école et continuer les études jusqu’à l’enseignement secondaire ».
Selon ce même rapport, parmi les causes qui expliquent le plus le chômage en Tunisie et en Jordanie est l’inadéquation entre emploi et la formation universitaire.