Certains l’ont comparé à un festival et certains à un carnaval. Cependant une chose est sûre : la Conférence internationale sur l’investissement Tunisia 2020 a relancé la confiance en la Tunisie et en un climat des affaires optimal.
Alors que le rideau est tombé sur les travaux de la Conférence internationale sur l’investissement, il semble que plusieurs raisons nous poussent à croire à sa réussite et à la possibilité de réalisation des promesses avancées lors de l’événement.
Il suffit de voir la couverture médiatique de la presse étrangère, pour comprendre l’image positive véhiculée par les médias étrangers sur la Conférence internationale. Le quotidien français La Croix a titré son article « Une pluie de dollars et d’euros s’abat sur la Conférence Tunisia 2020″.
Notre confrère Antoine d’Abbundo estime dans le même article que l’événement est « Plutôt le signe de la volonté de la communauté internationale de soutenir un pays engagé depuis la révolution de 2010-2011 dans une transition politique qui bute régulièrement sur le marasme économique dans lequel est plongé le pays ».
De son côté, le quotidien algérien Elwatan a intitulé son article traitant le sujet : Conférence internationale sur l’investissement en Tunisie : Le défi de la transition économique.
Pour l’auteur de l’article, l’événement est un « grand show politique, économique et médiatique qui a réuni pendant deux jours près de 2000 participants de 70 pays qui se sont donné pour principal objectif de relancer l’économie du pays en vendant la destination tunisienne aux décideurs politiques, aux grands bailleurs de fonds, aux principales institutions financières internationales et aux investisseurs privés »
En Tunisie, la fracture régionale reste ouverte, c’est ainsi que l’envoyé spécial du quotidien Le Monde a titré son article. Mettant l’accent sur le malaise des régions intérieures. L’auteur de l’article avance que : «Le malaise des régions du centre, historiquement négligées au profit du littoral, reste un défi pour le gouvernement tunisien, qui organise, mardi 29 et mercredi 30 novembre, une conférence internationale sur l’investissement. La réduction de ces disparités est au cœur de la stratégie de relance de l’économie présentée à cette occasion. Car, à Tunis, le diagnostic fait consensus : la jeune démocratie aura parachevé sa transition quand elle parviendra à redresser une économie mal en point, fragilisée par les troubles sociaux ».
L’UTICA plaide pour la concrétisation des promesses de Tunisia 2020
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a appelé à une meilleure coordination entre les différents acteurs et l’entretien du même élan afin de pouvoir concrétiser les promesses présentées par les Etats, bailleurs de fonds et investisseurs, lors de la Conférence internationale sur l’investissement Tunisia 2020.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’UTICA a exprimé sa satisfaction de la « bonne organisation du congrès Tunisia 2020 et la richesse des interventions tunisiennes et étrangères ».
Par ailleurs, la centrale patronale considère que cet événement a renouvelé l’espoir chez les Tunisiens et a présenté une image brillante de la Tunisie sur la scène internationale.
Il est à noter qu’à l’étape actuelle, les montants et les investissements avancés par les bailleurs de fonds, Etats et investisseurs privés sont encore à l’étape de promesse et qu’il faut œuvrer pour les concrétiser d’après certains économistes.
La Tunisie, qui a été sous les projecteurs du monde pendant deux jours, a vu investisseurs, bailleurs de fonds et Etats tous prompts à concrétiser la transition économique. Belles promesses, montants astronomiques et discours enthousiastes. A présent, elle a surtout besoin que les promesses soient tenues.
En attendant, il est indéniable que la Tunisie a gagné le pari de l’organisation d’un événement d’une telle envergure, celui de la communication, d’une Tunisie qui a réussi son processus démocratique et qui mérite le soutien économique des grandes puissances.