Leur combat est quotidien et pour certains de longue date, mais il reste cependant trop peu reconnu. Si les personnes handicapées suscitent un intérêt grandissant, c’est parce que leur nombre ne fait qu’augmenter, mais aussi parce chaque handicap est une leçon dont il est possible d’apprendre.
Afin de s’interroger sur leur place dans la société, les moyens mis en œuvre pour leur intégration et les défis à relever afin que les personnes handicapées aient accès à la vie économique, sociale et politique, une Journée internationale des personnes handicapées a été proclamée, en 1992, par les Nations unies, à la date du 3 décembre.
Dans le monde, ce ne sont pas moins d’un milliard de personnes qui souffrent de handicaps soit environ 15% de la population mondiale (sur la base des estimations démographiques pour 2010) d’après le premier Rapport mondial sur le handicap produit conjointement par l’OMS et la Banque mondiale publié en 2011.
Un chiffre que l’on doit revoir à la hausse en raison du vieillissement de la population, de la propagation des maladies chroniques, et de l’amélioration des méthodes de diagnostic et d’évaluation du handicap.
Dans un cas sur cinq, soit entre 110 et 190 millions de personnes, il s’agit d’un handicap grave.
Les personnes porteuses sont doublement pénalisées, d’un côté par la condition qui les a amenés à cette situation de handicap, et d’un autre côté par les conséquences de ce handicap. Les inégalités dont souffrent les personnes handicapées sont nombreuses: niveau d’instruction moins élevé, moins bons résultats en matière de santé, taux de chômage et de pauvreté plus élevés.
Pourtant même si ces chiffres doivent amener à prendre des mesures afin de réduire l’impact de cette recrudescence, il est important de rappeler que le handicap est inhérent à la condition humaine, et que même dans les cas les plus extrêmes, il est possible de le surmonter surtout si l’on dispose des moyens nécessaires.
Les sociétés actuelles sont amenées à relever bon nombre de défis relatifs au handicap: la levée des obstacles dans les installations publiques, les transports, l’information et la communication afin de permettre aux personnes handicapées de prendre part à l’éducation, à l’emploi, à la vie sociale et de réduire leur isolement et leur dépendance.
Faire participer les personnes handicapées dans le fonctionnement « normal » de la société nécessite des efforts d’adaptation réciproque, et en y mettant de la volonté, cela devient possible à concrétiser.
Parmi les exemples les plus marquants en matière de lutte des handicapés pour l’obtention de leur droit en Tunisie, celui de l’enfant Zakaria, qui en dénonçant la discrimination dont il a été victime, a pu faire entendre sa voix, et a réussi à s’imposer auprès des enfants « valides » à s’octroyer une place parmi eux sur les bancs de l’école.
Une décision prise au cas par cas, a changé le destin d’un enfant, que dire si toutes les lois et dispositions en faveur des personnes handicapées étaient correctement appliquées ?