La fondation BIAT a clôturé la deuxième édition du programme Spark : le programme entrepreneurial au profit des lycéens âgés de 15 à 18 ans, hier, 4 décembre, dans les locaux de l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunis (ENIT).
A première vue, cette manifestation est révélatrice : l’intérêt particulier de la Fondation à la jeunesse, l’engouement des lycéens pour l’entrepreneuriat, et ce, en dépit de leur jeune âge et la certitude que les jeunes entrepreneurs en Tunisie ont encore de beaux jours devant eux. Zoom sur un événement innovateur.
Il est 14h à l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunis, la pause-déjeuner est à peine finie, uniquement quelques minutes nous sépare de la présentation des dix projets finalistes. Dix groupes de lycéens âgés de 15 à 18 ans, présenteront leurs idées de projets innovateurs face à un jury spécialisé et multidisciplinaire.
L’expérience est inédite dans la mesure où les compétitions d’entrepreneuriat sont souvent destinées aux adultes et aux jeunes. Mais cette fois, la Fondation BIAT a eu l’idée de cibler les lycéens pour ajouter une touche d’originalité et d’innovation dans le projet Spark.
Dix groupes ont déjà été retenus sur 600 lycéens, groupés en atelier pendant le premier jour de l’événement où ils étaient encadrés et coachés par des experts et des coachs mis à leur disposition par la Fondation.
Pendant plus de deux heures, les membres de chaque groupe ont fait de leur mieux pour convaincre le jury du bien-fondé de leurs idées de projet. Humour, spontanéité et enthousiasme ont ponctué leur intervention, sous les applaudissements d’un auditoire composé d’amis, parents, coachs et étudiants.
A chaque présentation, son lot de surprises. La fondation BIAT a su révéler ces talents cachés par le biais du programme Spark. Innovation, patrimoine, nutrition saine, environnement, loisir, culture, citoyenneté, mobilité, design et éducation, tels sont les thèmes abordés lors des ateliers et autour desquels les idées de projet ont été focalisées.
Après la délibération et quelques minutes avant la proclamation des lauréats, Noomane Fehri, ancien ministre, chargé de l’incubateur de la fondation BIAT et membre du jury, a affirmé que les 8 projets parmi les 10 projets qui ont été présentés sont réalisables, dénotent un bon esprit entrepreneurial et répondent à un réel besoin du marché.
Les trois projets lauréats sont les suivants :
- un projet sur l’éducation qui vise à mieux faire apprendre les cours d’histoire pour les élèves d’une façon attractive en se basant sur des jeux, dessins et animation
- une application qui puise dans le patrimoine des proverbes populaires
- une application sur ‘l’environnement pour encourager les jeunes à sauvegarder l’environnement .
Rym Bouandi, chargée du programme Entrepreneuriat au sein de la Fondation, a expliqué que pendant les deux jours les coachs et les experts essayent d’ inspirer les lycéens et de les initier à la technique de génération d’idées.
« D’ailleurs, la fondation a tout un processus structuré à cette fin. Aujourd’hui, nous avons une centaine de jeunes qui sont venus d’un peu partout de toute la Tunisie. Ces groupes ne se connaissent pas et ils ont travaillé ensemble », précise-t-elle. Revenant sur la première édition de Spark, Rym Bouandi a indiqué que la majorité des participants ont exprimé leur intention de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat suite à l’expérience vécue au sein du programme », dit-il
« Le mandat de la fondation est d’accompagner la jeunesse dans toutes les étapes. L’entrepreneuriat est l’un des piliers de la réussite. L’entrepreneuriat ça se développe très tôt », considère-t-elle.
Dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com le vice-président de la Fondation BIAT pour la jeunesse Malek Ellouze a rappelé que la fondation a vu le jour au mois de Mars 2014 et a comme objectif la promotion de la jeunesse tunisienne sur trois axes : éducation, culture et entrepreneuriat.
Malek Ellouze a rappelé que la première édition du programme Spark a été tenue au mois de juin dernier à l’IHEC de Carthage et l’événement était une réussite. « D’ailleurs le nombre des jeunes participants a été multiplié par quatre, soit 600 jeunes inscrits lors de la deuxième édition. », fait-il savoir.
Malek Ellouze a considéré que le système éducatif tunisien ne s’attarde pas beaucoup sur l’entrepreneuriat, au lycée il n’existe pas de cours qui incitent à se lancer dans le monde entrepreneurial.
Il est à rappeler que les lauréats vont bénéficier d’ ordinateurs comme cadeaux et de formation en programmation. Les autres participants ne seront pas en reste, puisqu’ils auront des prix de consolation.