Le bras de fer entre les avocats et le gouvernement d’Union nationale s’intensifie davantage. Après un premier rassemblement devant l’ARP, qui a eu lieu le 23 novembre, voilà un autre grand rassemblement organisé le 6 décembre, un mouvement de grève à la place de la Kasbah. Pour cause: les nouvelles modalités d’imposition pour les avocats (le timbre fiscal) prévue par la loi de Finances 2017.
Mais ce qui s’est passé hier, c’est un peu la pagaille, les tribunaux étaient vides, un mouvement de protestation dure depuis hier pour une période indéfinie tant que les deux parties n’ont pas repris les négociations, “Nous sommes en grève ouverte …”, affirme Ghazi Mrabet, avocat à la Cour.
Il précise: “ Nous tendons la main au gouvernement qui s’éternise dans son autisme sans précédent. Seule la bonne volonté du gouvernement pourra sauver la situation. Sinon, nous voilà repartis pour très longtemps dans une crise que le gouvernement ne semble pas en mesurer les conséquences”.
Il déclare: “Or après le 14 janvier, on ne peut plus accepter de passer des lois sans concertation sans réelles négociations. Le gouvernement veut passer en force ce projet profitant de la vague populiste anti-avocats. Or aucun gouvernement ne pourra piétiner les avocats qui sont plus que jamais mobilisés contre ce projet qui ne passera pas « .
La solution d’après Ghazi Mrabet serait la réouverture de négociations sérieuses pour éviter le blocage qui s’annonce. “A mon avis, je pense qu’il finira par céder”, conclut-il.