Adnen Manser, secrétaire général du parti Le Mouvement Tunisie Volonté a affirmé, lors d’une conférence de presse tenue, hier, 6 décembre, que son parti rejette le PLF 2017 et le budget de l’Etat pour 2017.
D’après lui, le projet de loi des Finances 2017 et le budget de l’Etat pour 2017 sont conçus à partir du consensus entre le mouvement Ennahdha et Nidaa Tounes soumis aux contraintes imposées par le Fonds monétaire international, sans prendre en considération les spécificités du tissu économique du pays.
Dans la même perspective, le secrétaire général du parti a considéré que plusieurs mesures dans le projet de loi de Finances 2017 ne permettent pas de renflouer les caisses de l’Etat. Cela constitue, d’après ses dires, « une atteinte aux entreprises tunisiennes en alourdissant ses charges et une menace à la paix sociale ».
Revenant sur les risques de tension sociale, il a pointé du doigt le gouvernement lequel, selon lui, n’a pas honoré ses engagements pris auparavant quant aux augmentations salariales. Sans détour, l’intervenant a affirmé le soutien inconditionnel de son parti aux syndicats dans la défense des droits de leurs affiliés.
Adnen Manser a considéré que la Présidence de la République entrave la mise en place des instances constitutionnelles comme le Conseil supérieur de la magistrature et l’interférence dans le travail de l’Instance Vérité et Dignité.
Revenant sur le sujet de la fiscalité des avocats, Adnen Manser a affirmé le soutien du parti aux avocats. Quant à l’article 31, pomme de discorde entre les robes noires et le gouvernement, il déclare :« C’est une atteinte à l’indépendance de la profession », estime-t-il. Et de conclure en recommandant plus d’équité sur le plan.