La romancière et essayiste franco-tunisienne Fawzia Zouari a obtenu le Prix des Cinq continents pour la Francophonie pour son roman « Le corps de ma mère »
Réunis le 6 décembre au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie, les membres du jury ont décidé d’accorder le prestigieux prix à l’auteur de « Ce pays dont je meurs » , « La retournée » et « Le corps de ma mère ».
Le prix annuel a vu le jour en 2001 par les soins de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il consacre un texte de fiction narratif (roman, récit, nouvelles) d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française.
A travers le roman primé, Fawzia Zouari « raconte avec pudeur et authenticité la vie des femmes bédouines tunisiennes, la révolte de l’héroïne qui a dû parcourir un si long chemin pour se libérer, sans la renier, d’une tradition ancestrale à l’égard du rôle des femmes. La vivacité de l’écriture, la drôlerie de certaines situations, l’inspiration parfois lyrique fait songer aux écrits de Taos Amrouche ».
La romancière est connue à travers trois oeuvres : « Ce pays dont je meurs », roman édité en 1999 et inspiré de l’histoire d’une jeune Maghrébine qui meurt de faim à Paris au mois de novembre 1998. « La Retournée », roman édité en 2002, qui nous plonge dans la vie d’une femme émancipée qui rentre de France dans sa ville natale au Nord-Ouest de la Tunisie et qui doit faire face à une mentalité machiste et à sa famille conservatrice. Quelques années plus tard, en 2006, son roman « La deuxième épouse » est édité. Il met en scène l’histoire de trois femmes maghrébines qui fréquentent le même homme.
Fawzia Zouari n’est pas la première Tunisienne à recevoir le Prix des Cinq continents pour la Francophonie. En effet, en 2008, l’écrivain franco-tunisien Hubert Haddad avait reçu le même prix pour son roman « Palestine ».
Cette nouvelle consécration s’ajoute à tant d’autre que plusieurs artistes tunisiens ont obtenu en 2016 dans plusieurs domaines, notamment les lettres, la musique et le cinéma.