La relation entre l’UGTT et le gouvernement est sous le sceau de l’ambigüité, nous confie l’économiste Moez Joudi, en commentant le dernier accord entre la centrale syndicale et le gouvernement.
Pour l’économiste cette ambigüité entre le gouvernement et l’UGTT se manifeste par des discours paradoxaux et de chiffres contradictoires aussi bien de la part du gouvernement que de l’UGTT.
Pour illustrer ses propos, Moez Joudi a rappelé que l’UGTT a avancé que la masse salariales n’atteindra pas le ratio interdit par le FMI – argument massue du gouvernement lors des négociations sur les augmentations salariales – contredisant son affirmation d’auparavant sur la position du FMI qui soutient que la masse salariale est une affaire interne qui ne le concerne aucunement. De surcroît, le gouvernement avance un taux différent de celui de la Centrale ouvrière à propos de la masse salariale.
De plus, le gouvernement avance à chaque fois des chiffres différents sur le déficit budgétaire, ce qui rends très difficile la compréhension de l’étendue du trou budgétaire.
En dernière analyse, il estime que la relation UGTT – gouvernement est cacophonique et pour parer à cette instabilité chronique, il faudrait atteindre un consensus à long terme : « Normalement, il faut qu’un agenda soit mis en place pour mener à bien les négociations sociales tous les deux ans, selon des indicateurs précis présentés par les deux parties », affirme-t-il.
De même, il a considéré que l’accord signé participera au contraire à l’alourdissement de la masse salariale . Il a également exclu le fait que cette augmentation contribuera à la création de la croissance par la consommation : « Bien au contraire, elle causera une tendance inflationnistes. L’approche la plus fiable est de relier les salaires à la croissance économique »