Invité sur les ondes radiophoniques, Chakib Bani, rapporteur de la Commission des Finances, fait un état des lieux de la situation économique du pays, après quelques jours de l’adoption de la loi de Finances 2017.
Il a déclaré: « Le budget de l’Etat a augmenté, et s’élève aujourd’hui à 32.5 milliards de dinars. D’ailleurs, en ce moment, on évoque le budget consacré au développement qui s’élève à 6 milliards de dinars. Cela dit, pour qu’il y ait du développement dans les régions, il faut des projets qui doivent se réaliser en une année, et non sur quatre voire cinq ans plus tard ».
Évoquant la masse salariale dans le budget , M. Bani a souligné que le montant s’élève à 13.7 milliards de dinars. Et d’ajouter: « Il faut créer de la richesse, et pour ce faire, ça demande de l’investissement et de la productivité ».
Sur un autre point, l’accord préétabli entre l’UGTT et le gouvernement d’union nationale, est selon lui « respectable ».
A propos des classes sociales, il prétend que « 90% des Tunisiens appartiennent à la classe moyenne et la classe pauvre », a-t-il ajouté. Chakib Bani a souligné que ces deux classes représentent un salaire net n’excédant pas 1900 dinars par mois. Il précise que les deux catégories se trouvent aujourd’hui dans une situation difficile en partie due à la dépréciation du dinar face à l’Euro et au Dollar.
Quant à la loi de finances de 2017, M. Bani a fait savoir qu’avec cette loi, elle permettra d’instaurer une justice fiscale en soulignant qu’il s’agit d’un premier pas pour combattre l’évasion fiscale.
Sur le volet du déficit budgétaire 2017, qui est de 6 milliards de dinars, il sera couvert par des prêts: « On ne peut pas faire autrement, néanmoins cela permet d’obtenir le plus faible taux d’intérêt qui varie entre 0.25 et 1% », a-t-il conclu.