La Tunisie a besoin d’avancer très vite en matière de production électrique, affirme le président de la Fédération nationale des industries électriques, mécaniques et électroniques, Abdelaziz Halleb, lors de sa présence à la sixième édition de la Journée tuniso-allemande de l’énergie.
Dans ce cadre, il a regretté que la Tunisie soit encore dépendante de l’énergie fossile. Ajoutant que la Tunisie a un réel besoin d’avancer dans le secteur de la production de l’électricité et des énergies renouvelables à un moment où le prix du pétrole s’emballe à nouveau et que les finances publiques sont au plus mal.
« Aujourd’hui, on annonce des projets qui vont atteindre 1000MW mais je me rappelle que la même promesse avait été faite auparavant pour des objectifs à réaliser avant 2015 », rappelle-t-il.
Expliquant les raison du retard, il a pointé du doigt le cadre juridique et le fait que « nous n’avons pas agi avec l’efficacité nécessaire ». Dans le même contexte, il a espéré que le prochain texte qui réglementera le secteur ne mettra aucun obstacle devant la production de l’électricité en Tunisie et n’en créera pas d’autres.
Pour lui, il faut d’abord réussir la première phase de transition. « Aujourd’hui, les entreprises tunisiennes n’ont pas l’impression que les choses avancent. Il est plus urgent que le pays s’engage fermement dans le développement des énergies renouvelables », insiste-t-il.
Pour lui, ce n’est pas uniquement un problème énergétique, c’est aussi une opportunité industrielle : « Aujourd’hui, nous n’avons pas pris les mesures nécessaires pour intégrer une politique industrielle pour que les énergies renouvelables soient une opportunité de création d’entreprises et d’emplois », déclare-t-il.
C’est aussi une opportunité pour innover notre agriculture qui a essentiellement un problème d’eau et les énergies renouvelables peuvent la solution idoine pour lutter contre le stress hydrique, conclut-il.