Le plan d’action de la réforme du système judiciaire et pénitentiaire 2016-2020 accorde une importance majeure à la modernisation du système d’information et son optimisation afin de générer des données fiables pouvant orienter et influencer la prise de décision.
Tel est l’objectif du workshop organisé aujourd’hui par le ministère de la Justice en collaboration avec le Centre pour le contrôle démocratique des forces armées- Genève ( DCAF) et l’Institut national des statistiques ayant pour thème : “Renforcer le système de production et d’utilisation des statistiques de criminalité en Tunisie”.
A cet égard, la prévention et la répression du crime nécessitent de nouveaux outils de collecte et d’analyse des données générées par le contentieux pénal.
L’atelier aura pour objectif : présenter des processus et les outils de collecte, d’analyse et de dissémination des statistiques de criminalité et leur importance de leur intégration dans l’élaboration de politiques publiques.
Favoriser le développement des statistiques de criminalité, c’est ce qu’a declaré Najet Ben Salah, chargée de mission au ministère de la Justice. Selon elle, les statistiques criminelles permettent de dresser un portrait réaliste de la criminalité avec les différents types de crimes, leur répartition selon les critères géographiques, socio-économiques, socio-démographiques ainsi que les mobiles des différents type de criminalité.
De son côté, Stefan Buchmayer, chargé de mission auprès de la DCAF, a souligné que le noeud essentiel des réformes comprend plusieurs secteurs parmi lesquels celui de la sécurité. Comme il a également salué les efforts dans le cadre législatif de la Tunisie. Il précise : “Il y a de grands progrès que la Tunisie a réalisés, dans la stratégie qui émane des plans d’action sectoriels, des structures concernées par les réformes, mais il y aussi le niveau opérationnel. Les institutions concernées sont sollicitées, mais c’est un travail quotidien”.
Quant aux statistiques, elles sont la base des réformes car elles nourrissent le dialogue sur les politiques publiques.
Il est clair qu’aujourd’hui le Code pénal tunisien doit être réformé d’urgence, à tous le niveaux, y compris à ceux du gouvernement, du parlement ainsi que du ministère de la Justice. Mais pour le faire, il va falloir définir les axes de réflexion qui vont permettre d’élaborer un plan d’action qui va faciliter la refonte du code en question pour, entre autres, davantage de transparence et renforcer du même coup le système des statistiques de criminalité en Tunisie.