Une équipe de recherche tunisienne de l’Université de Carthage a découvert un procédé biologique permettant de transformer les déchets produits par la culture oléicole en carburant vert.
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) dans le cadre d’un appel international au financement de projets répondant à des enjeux de société.
En 2016, le groupe de recherche « Biocatalyse et enzymes industrielles » de l’Institut national des sciences appliquées et de technologie de l’Université de Carthage a mené une étude sur la Bioraffinerie des sous-produits agro-industriels oléicoles en Tunisie. L’équipe de recherche du professeur Mohamed Gargouri a travaillé sur le potentiel de valorisation des déchets du secteur agro-industriel oléicole sur les plans socioéconomique et environnemental. Elle a pu élaborer un procédé permettant de produire du biocarburant à partir des résidus résultant de la culture de l’olivier et de l’extraction de l’huile d’olive : brindilles, pulpe et peaux d’olives. Alternative aux ressources fossiles aux effets néfastes sur l’environnement, ce biocarburant constitue une source d’énergie renouvelable et propre.
Notons que l’Agence universitaire de la Francophonie soutient ainsi, sur deux ans (2016-2017), 7 projets d’envergure à fort impact sur le développement des sociétés francophones. 66 chercheurs de 34 établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans 13 pays francophones sont concernés par cet appel dont le budget total est d’un million d’euros, contribution de l’AUF et de plusieurs partenaires.
L’enjeu des résultats de cette étude financée par l’AUF à hauteur de 35.000 euros se mesure à l’aune de l’importance du secteur oléicole dans le pourtour méditerranéen. Les 3 partenaires scientifiques universitaires de l’équipe de recherche sont aussi impliqués dans ce projet (INRA-SupAgro Montpellier, INSAT Tunis, Faculté polydisciplinaire de Béni Mellal), de même qu’une entreprise privée (EPPM).