Michel Grégoire, Conseiller technique principal de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a affirmé à leconomistemaghrebin.com que l’OIT attend la signature du livre blanc par l’ensemble des participants et l’adoption des dix résolutions pour l’emploi dans la région africaine, lors de sa présence au premier jour du sommet des partenaires sociaux africains qui se tient aujourd’hui au siège de l’UTICA.
Dans le même contexte, il a considéré qu’il existe plusieurs solutions à l’instar du renforcement du travail rural, de l’ entrepreneuriat au service des entreprises coopératives et celui de l’emploi des jeunes et des femmes. Il a suggéré que le travail décent, celui qui préserve la dignité du travailleur, a besoin du dialogue social pour être mieux valorisé.
Répondant à une question relative au rôle de la Tunisie au sommet, il a indiqué que cette dernière a un rôle de leadership : « Notre présence ici le confirme. La Tunisie est admirée par tout le monde pour sa transition démocratique réussie et sa détermination à réussir la transition économique au service de l’emploi », indique-t-il
« L’Afrique est le deuxième pôle de croissance dans le monde, mais nous nous sommes rendu compte que cette croissance n’est pas génératrice de richesses, indique Frederick Muia, responsable à l’Organisation internationale du travail, pour un jeune qui quitte l’école tôt », renchérit-il.
Ainsi, il a appelé à trouver des solutions urgentes au problème du chômage. Solution qui ne peut être trouvée que par le biais de tous les acteurs : syndicalistes, patronat et gouvernements. Dans ce cadre, il a salué l’effort de l’UGTT et de l’UTICA dans le développement économique du pays et l’instauration d’un dialogue social.
Pour sa part, Jamal Bellahrech, président de la fondation JFA, a indiqué que la problématique de l’emploi est une question de salut national pour tous les pays de l’Afrique. 63% des jeunes en Afrique ont moins de 25 ans, 50% de la population sont des femmes. Par ailleurs, il a indiqué par la même occasion que la croissance ne se fait qu’à travers le travail en commun entre les syndicats et les entreprises.