L’affaire de l’adolescente de 13 ans violée au Kef agite les consciences et interpelle les pouvoirs publics
Suscitant l’indignation de l’opinion publique et un tollé général auprès des organisations de défense des droits de la Femme, cette affaire a attiré l’attention sur des aberrations qui risquent de briser à tout jamais la vie d’une enfant. Tel l’article 227 bis du Code pénal dont la société civile appelle à cor et à cri à son abrogation.
Montant au créneau, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré à ce propos : « A partir de la semaine prochaine, nous allons présenter un projet d’amendement de l’article 227 bis, en attendant que la loi sur la violence faite aux femmes soit votée et qu’on mette fin à des dossiers de ce genre, d’une manière urgente« . Comme il a ajouté : « L’avenir de nos enfants, c’est l’avenir de la Tunisie. D’autant plus qu’il n’est plus question de garder des lois rétrogrades comme l’article 227 bis du code pénal« .
Abondant dans le même sens, la ministre de la Santé, Samira Merai Friaa, a déclaré: « Je suis très sensible à la question de l’enfance. Quand j’étais à la tête du ministère de la Femme, nous avons travaillé durement pour que le projet de loi contre la violence faite aux femmes soit adopté. Et dans ce projet de loi qu’on a présenté à l’ARP, il est stipulé l’abrogation des articles 227 et 227 bis ainsi que le volet prévention« .