Les résultats de l’étude intitulée «La perception du climat des affaires et le moral des dirigeants de PME», menée par Sigma Conseil, ont fait ressortir que la majorité des dirigeants sondés perçoivent la conjoncture, après la Conférence internationale sur l’Investissement Tunisia 2020, comme étant défavorable sur le plan politique (69,5%), social (73,3%) et surtout le plan économique (79,6%).
Néanmoins, les dirigeants sont optimistes quant aux perspectives de la conjoncture dans les 12 prochains mois, soit 53,6% au niveau de la conjoncture politique et 57,6% au plan économique, et un peu moins sur l’aspect social avec 45,5% des chefs d’entreprises interrogés.
Ainsi, il a été constaté que la capacité de rebond est positive et serait plus rapide pour l’économique (86,6%) qu’en ce qui concerne la stabilité sociale (44,6%) et politique (42,1%).
S’agissant du chiffre d’affaires et bénéfices de 2016, 53,2% des dirigeants ont affirmé qu’ils ont baissé par rapport à 2015. Cette baisse est due essentiellement à la conjoncture économique et politique défavorable.
Pour ceux qui ont vu leur chiffre d’affaires augmenter, ils ont indiqué que la hausse résulte particulièrement de l’augmentation de la demande pour certains secteurs et les performances à l’export.
Quant aux perspectives des entreprises en 2017, 55,2% des dirigeants se déclarent optimistes, mettant l’accent sur les principaux facteurs qui permettent d’influencer positivement ces perspectives, à savoir la stabilité politique, plus de travail, moins de grèves et l’amélioration de la situation sociale. Bien que 25,9% des dirigeants prévoient que les perspectives seront moins bonnes qu’en 2016.
Face à cette situation, la stabilité de la situation générale de la Tunisie est la première préoccupation des dirigeants avec 19,1% des voix, suivie de la baisse ou l’absence de bénéfices (15,1%) et la baisse ou l’absence de nouveaux investissements (10,5%).
Dans le même sillage, l’étude a dévoilé que 42,1% des questionnés pensent réaliser de nouveaux investissements en 2017, et ce, en comptant sur les banques pour accroître leur financement, contre 18,7% qui prévoient une baisse de leurs investissements.
En ce qui concerne les exportations, 52% des dirigeants pensent que leurs exportations vont augmenter l’année prochaine, notamment vers l’Europe, contre 11,1% qui ont confirmé la régression de leurs exportations.