La Ligue tunisienne pour la tolérance a présenté un plan d’action pour la lutte civile globale contre le terrorisme, aujourd’hui, 17 décembre 2016.
Au-delà de la lutte armée, la ligue présente une autre approche pour une lutte globale contre le terrorisme en impliquant toute la population et en organisant une surveillance constante des réseaux sociaux pour barrer la route à l’endoctrinement des jeunes. La lutte civile peut également se manifester à travers l’art, le sport et la culture.
La ligue considère qu’il faut reconnaître que le péril qui guette l’Etat s’appelle terrorisme takfiriste et qu’il entend s’attaquer à tous les acquis de la nation. Dans ce contexte, la ligue a considéré que la loi antiterroriste est un pas en avant et tous les amendements qui ont suivi constituent un pas dans la bonne direction.
Elle souligne, en outre, l’importance de dédommager les familles des victimes du terrorisme qu’il s’agisse des familles des corps armés ou celles des civils.
L’école et la Mosquée : là où le bât blesse
Dix ans après la fusillade de Soliman, l’Etat n’est pas encore intervenu pour réformer les programmes éducatifs. L’école est appelée à produire une figure inexistante dans notre société, celle du musulman moderne, imbu d’une culture religieuse non dévoyée, tolérant et fier de l’être.
En ce qui concerne les mosquées, la ligue propose l’intervention du ministère des Affaires religieuse en partenariat avec l’Union générale tunisienne du travail et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, en vue de bâtir un nouveau discours religieux, véridique et dont l’objectif est de faire des mosquées un moyen de lutte contre le terrorisme et non un lieu d’incitation à la haine. Le plan considère que les 4000 imams doivent être des soldats contre le terrorisme. Dans ce cadre, la ligue a rappelé que les salaires des imams sont très faibles et donc à revoir pour les motiver à participer à cette lutte. Elle recommande également d’activer le Fonds de lutte antiterrorisme.
Commentant le retour éventuel des terroristes tunisiens, la ligue considère qu’ils représentent une mine d’informations que les pouvoirs publics pourraient utiliser pour rectifier certaines données dans leur stratégie de lutte contre l’hydre terroriste.