Le politologue Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe d’analyses et de recherches politiques et sociales de Genève, estime que l’assassinat de l’ingénieur Mohamed Zouari, à Sfax n’est pas un crime ordinaire.
Le politologue nous a affirmé que dans ce genre de crime, il faut se référer aux communiqués officiels et données publiées par le ministère de l’Intérieur. Tant que le communiqué du ministère de l’Intérieur ne contient pas de paradoxes, il peut être utilisé pour analyse et peut être compris par l’opinion publique, contrairement aux communiqués diffusés suite à l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a-t-il ajouté.
Le communiqué officiel publié par le ministère de l’Intérieur sur cette affaire présente, en effet, plusieurs pistes (revolver muni de silencieux, arrestation, présence des étrangers et crime en plein jour) qui portent à croire qu’il ne s’agit pas d’un crime ordinaire, affirme-t-il. Les arrestations effectuées par les autorités sont une mine d’informations et l’on doit s’attendre à connaître la vérité sur cette affaire bientôt.
Quant au communiqué des Brigades Izz al-Din al-Qassam (l’aile armée de Hamas), il vient orienter l’opinion publique vers une autre piste, à savoir l’appartenance probable de l’ingénieur à cette organisation.
Riadh Sidaoui a rappelé que le Mossad a déjà effectué des assassinats sur le sol tunisien et qu’il n’y a pas eu d’arrestations pour ces crimes. Il s’agit du bombardement du quartier général de l’OLP à Hammam-Chott en 1985 et celui de l’assassinant d’Abou Jihad, numéro deux de l’OLP, à Sidi Bou Saïd en 1988.