L’année 2017 sera marquée par une dose supplémentaire d’inflation, soutient l’enseignant-chercheur Dr Aram Belhadj.
Dr Aram Belhadj considère qu’il y aura des tensions inflationnistes en 2017 et que le citoyen se trouvera de nouveau face à la flambée des prix. Au moins, deux raisons seront derrière le retour de l’inflation en 2017.
La première raison est l’augmentation des dépenses publiques qui est une source de tensions inflationnistes et la deuxième raison est la dépréciation continue du dinar tunisien, qui, à son tour, causera une inflation importée. Tout en indiquant qu’il existe d’autres raisons pour l’inflation, le spécialiste a fait savoir que les raisons précitées sont responsables de l’accélération du rythme de l’inflation.
« Certainement le taux d’inflation va augmenter mais si le mode de calcul de l’inflation utilisé par l’INS restera le même, l’augmentation ne sera pas importante. Par contre, si l’INS opte pour un autre calcul, un indice qui exclut les prix administrés (et donc pratiquement fixes), l’inflation partira en flèche, soit beaucoup plus que 4% », argumente-t-il.
Pour l’enseignant-chercheur, le taux d’inflation calculé par l’INS ne reflète pas la réalité. Autrement dit, l’inflation perçue par le citoyen est beaucoup plus importante. Expliquant l’existence de cette différence entre la perception du citoyen et le taux calculé par l’INS, il a indiqué que « techniquement, l’INS se base sur un panier de prix administrés, à savoir ceux d’une bonne partie de biens et services (alimentation, transport, loyer…). « Manifestement, plus d’un tiers de ces prix du panier pris comme base de calcul ne sont pas susceptibles de changer ! C’est pour cette raison que l’inflation ne change pas beaucoup », renchérit-il.
C’est pourquoi, notre interlocuteur considère qu’il faut revoir le panier de base et c’est la tâche de l’INS afin qu’il s’approche du taux réel d’inflation auquel doit s’attendre le citoyen.