Après de nombreux débats et discussions, la Tunisie s’est enfin dotée d’un nouveau code d’investissement qui entrera en vigueur le 1er avril 2017, conformément à la loi de Finances complémentaire de 2016.
Cela dit, ce nouveau code est censé rééquilibrer le développement dans les régions et favoriser un terrain propice au climat des affaires. Rim Mahjoub, membre de la Commission des Finances a précisé dans ce contexte : » Il faut revoir le décret- loi relatif au découpage territorial. Si ce décret entre en vigueur, comme prévu par la loi de Finances complémentaire, il en découlera un impact négatif dans les régions. Autrement dit, les écarts entre les régions continueront d’exister et c’est comme si, entre l’avant et l’après 14 janvier, rien n’a changé. A titre d’exemple, des régions comme Nabeul, Gabès, Medenine, Bizerte et Mahdia n’auront aucun privilège fiscal, contrairement à d’autres. »
« Nous avions demandé, en tant que membre de la commission des Finances, à être entendu par le Chef du gouvernement, afin qu’il prenne du recul, mais aussi dans le but de recourir à une sorte d’arbitrage, pour qu’au final aucune région ne soit laissée pour compte et surtout lutter contre les inégalités. Voilà ce qui devrait être fait et non le contraire », précise-t-elle.
Et Mme Mahjoub de craindre non seulement une aggravation du mécontentement des citoyens dans les régions- car certaines régions auront des avantages fiscaux et bénéficieront de cinq ans de privilèges tandis que d’autres en seront privées – mais également un retard dans la remise de l’économie sur les rails.
En dépit de la création d’un fonds pour l’investissement, qui a pour mission le financement des projets d’infrastructures, il va falloir renouer avec une certaine confiance longtemps oubliée, dans la mesure où ce malentendu sera levé.
Relancer l’économie par un retour à la croissance, booster l’employabilité… Tels sont autant d’enjeux pour un pays afin de mettre en œuvre son plan quinquennal 2016-2020. L’année 2017 devant être l’année du décollage de l’économie, selon les prévisions de la Présidence de la République.