Le temps d’un week-end, Arlette Chabot sera en Tunisie pour présenter son livre, “Tunisie: La démocratie en terre d’Islam” qui est un livre-entretien avec Béji Caïd Essebsi, sorti le 1er décembre 2016, chez Plon, dans la journée du samedi 7 janvier dans la banlieue nord de Tunis au restaurant “les Pirates » et puis à l’espace Mille feuilles à la Marsa à 17 Heures. Invitée à la radio Express fm, Arlette Chabot donne un aperçu du livre et de sa rencontre avec BCE.
Sa première impression, lors de sa rencontre avec BCE : » On a découvert un homme politique à la fois singulier et rare dont la vie personnelle correspond à la vie de son pays. Il était le premier pas présent depuis l’indépendance et le deuxième pas pour consolider la démocratie dans son pays ». Elle poursuit: « Ce qui m’a frappé aussi chez lui, c’est l’intelligence politique à travers sa vision et de son expérience ».
Face à la menace terroriste, le président tunisien a adressé un message au G8 clair et net : « Nous aider, c’est vous aider ». D’après Mme Chabot, le message étant plus fort, car nous sommes ciblés par le terrorisme : « Si la démocratie ne s’installe pas en Tunisie, nous aussi nous serons frappés », a-t-elle soulevé.
Quant à sa rencontre avec Obama, dans le livre, il confie qu’il a beaucoup d’admiration pour Barack Obama, car il représente, selon ses termes, l’incarnation du changement.
Sa vision, que veut-il faire de son pays?
Mme Chabot souligne : » C’est un homme sage en raison de son âge, ce qui est tout de même un avantage. Il faut qu’il profite de cette sagesse pour ce qu’il a envie de faire. Ancrer la démocratie dans la durée, donner la chance à une nouvelle génération de jeunes pour prendre les rênes du pays.
L’exception tunisienne “ comment l’avez-vous perçue”?
« Il y a une histoire de la Tunisie, on est très admiratif de la démarche de la société civile, le courage de la femme tunisienne, mais aussi la jeune démocratie qui doit se construire avec ses citoyens », dit-elle.
Les relations avec Rached Ghannouchi, le Président de la République a répondu qu’il s’agit d’une cohabitation politique, mais aussi une démarche de sagesse vice-versa, et qu’il faudrait dépasser les conflits et rivalités. « Je pense que la rencontre avec Rached Ghannouchi à Paris y est pour beaucoup ».
Par son long passage au pouvoir, un excellent connaisseur de personnalités politiques, il est admiratif envers François Mitterand, puisqu’il emploie une de ces citations « Il faut donner du temps au temps ». Pour lui, la politique se construit en ayant en tête l’histoire et le passé.
Ce que Mme Chabot retient à l’issue des cinq rencontres avec le Président de la République : « Donner le pouvoir à une autre génération ».