Invité sur les ondes radiophoniques, Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, fait un état des lieux de la situation sécuritaire du pays. Il a estimé que les jeunes ont été envoyés en Syrie et vers d’autres zones de tension durant la période de la Troïka ( 2012-2013) et que leur endoctrinement n’était pas le fait du hasard mais faisant plutôt partie d’un plan de déstabilisation national et international bien précis de la Syrie.
Il a également indiqué que l’endoctrinement des jeunes s’est manifesté à travers une stratégie nationale et internationale, impliquant plusieurs pays étrangers et arabes. Le but est de faire dévier la géopolitique de la région, « voulant à tout prix que la région du Moyen-Orient soit toujours sous tension, » a-t-il dit. Il ajoute: « Il est temps que le ministère de l’Intérieur nous dise comment ces jeunes ont-ils été envoyés et qui sont les pays complices dans leur embrigadement ? ».
Il poursuit: « Quand j’étais en voyage, les gens d’Antakya en Turquie m’ont déclaré comment le régime turc les fait transiter en Syrie. Or ce que nous exigeons est que justice soit faite, notamment tout le processus mis en place: qui leur a procuré les faux documents, les recruteurs, etc. Ceux qui tirent les ficelles doivent être jugés car l’opinion publique a le droit de savoir ».
La solution est de faire pression pour connaître la vérité. « Et c’est grâce à la société civile, qui se mobilise et qui continue de le faire que les choses bougent », a estimé Hamma Hammami. » Le retour des terroristes va causer beaucoup de soucis aux Tunisiens et la responsabilité incombe aux deux partis au pouvoir qui sont appelés à trouver des solutions urgentes avant qu’il ne soit trop tard. », a-t-il conclu.