En cette période de l’année, les températures chutent sensiblement. Nombreux sont les moyens employés ( chauffage, chauffe-bain) dans le but d’atténuer la rudesse du climat et garantir de passer un hiver au chaud et en toute sérénité.
Seulement ce n’est pas toujours le cas : en effet, un danger très souvent sous-estimé frappe au moment où l’on s’y attend le moins. On attribuait autrefois les intoxications au monoxyde de carbone aux moyens rudimentaires de chauffage des foyers, seulement la réalité veut que ces accidents n’arrivent pas seulement dans les milieux défavorisés, le risque ne disparaissant pas avec le degré de perfectionnement des appareils utilisés.
Les intoxications au monoxyde de carbone dont environ la moitié surviennent dans le cadre domestique, à l’origine de véritables tragédies, sont surtout dues actuellement à la méconnaissance et à l’absence d’application des règles strictes de sécurité.
En effet, le monoxyde de carbone est le résultat d’une combustion incomplète de composés carbonés, rejetés par les véhicules de transport, la cigarette, les différentes activités industrielles, les moyens de chauffage et de cuisson domestique. Ce gaz est donc présent au quotidien dans l’air ambiant, à des concentrations différentes, seulement qui dit intoxication au monoxyde de carbone dit endroit clos et non aéré.
Lorsqu’il s’accumule et dépasse une concentration toxique seuil et suite à une durée d’exposition donnée, ses effets sur l’organisme, notamment sur le système nerveux, font leur apparition. Etant incolore et inodore chez les humains, les symptômes initiaux qu’il engendre sont souvent banalisés. Pourtant il est salutaire de les connaître. Ainsi, des symptômes tels que maux de tête, nausées, vomissements, troubles de la conscience et vertiges doivent amener à agir intempestivement. Ils sont d’autant plus parlants qu’il s’agit de symptômes collectifs.
Bénignes lorsqu’elles sont prises en charges de manière précoce et qu’elles ne sont pas massives, les intoxications au monoxyde de carbone peuvent engendrer des décès subits et en cas de survie, elles peuvent laisser des séquelles invalidantes.
Prévenir par les biais de l’application stricte des mesures de sécurité permet d’éviter le pire. Il est en effet recommandé, selon Météo France (04/12/2016) de :
-faire systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude, ainsi que les conduits de fumée (ramonage mécanique) par un professionnel qualifié.
-aérer pendant dix minutes au moins son logement tous les jours, et même quand il fait froid , maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et ne jamais obstruer les entrées et sorties d’air.
-respecter systématiquement les consignes d’utilisation des appareils à combustion indiquées par le fabricant : ne jamais faire fonctionner les chauffages d’appoint en continu ; placer impérativement les groupes électrogènes à l’extérieur des bâtiments ; ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils non destinés à cet usage : cuisinière, brasero, barbecue, etc.
Il vaut mieux attraper un coup de froid que de s’exposer au risque d’intoxication au monoxyde de carbone. La consigne majeure pour cet hiver est donc d’aérer les espaces où il y a un risque de concentration de ce gaz sournois et mortel.