Bien que l’enquête sur l’assassinat de Mohamed Brahmi ait été lancée depuis plus de trois ans , l’on se demande qu’en est-il du procès? Allons-nous enfin connaître la vérité ? C’est ce que tout le monde souhaite.
Aujourd’hui, première audience au Tribunal de première instance de Tunis avec les présumés accusés qui s’est soldée par un renvoi à une date non précisée.
Parmi les personnalités politiques présentes lors du procès, Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, Samir Cheffi, de l’UGTT , et quelques représentants de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme.
L’affaire Belaïd -Brahmi est l’affaire de tous, a déclaré Hamma Hammami à l’issue de l’audience. Il a également ajouté: « La coalition au pouvoir n’a aucun intérêt à découvrir les auteurs de l’assassinat des deux martyrs et leurs mandants ».
Même constat pour Adnene Brahmi, le fils du martyr, qui lui aussi a fait remarquer l’absence de volonté politique pour connaître la vérité.
Cela dit, en regroupant le puzzle des deux affaires, il y a manifestement des défaillances qui ont déjà été portées à l’attention de l’opinion publique, telle la disparition des armes qui ont été utilisées, a indiqué Mohamed Jmour, secrétaire général adjoint du parti des Patriotes démocrates unifié (PPDU), dans une récente déclaration.
Il a ajouté: « Ce sont des pièces à conviction de première importance qu’on a fait disparaître », tout en poursuivant: « La Garde nationale ne dispose même pas de copie du PV de ces pièces à conviction. C’est un crime dans le crime pour faire obstacle à la vérité », conclut-il.