Organiser les élections municipales dans 8 mois, est-ce possible? Pour faire un choix en vue des élections municipales, quelles sont les conditions pour que ces élections aient lieu?
Sur cette interrogation, Chafik Sarsar a déclaré que l’instance s’est fixée deux conditions. La première relative au texte de loi concernant le découpage territorial, ce qui a été déjà fait. Il précise dans ce contexte : « Nous sommes passés de 33 circonscriptions à 350 circonscriptions, et de 1500 listes candidates à 3000 voire 6000 ». Quant à la deuxième condition, elle concerne le projet de loi électorale, qui à ce jour demeure dépourvue d’un cadre juridique. Il souligne: « Le blocage persiste au niveau du droit de vote des militaires et des sécuritaires. Et sur cette question, il y a un réel handicap qu’il va falloir surmonter ».
Comment expliquer ce retard ? La réponse est claire, d’après le président de l’instance, ce sont les intérêts partisans qui retardent le processus électoral.
Mais dans la mesure où les élections municipales n’auraient pas lieu en temps et en heure opportuns, que se passera-t-il? D’après M. Sarsar, la première conséquence est qu’en 2018, il va y avoir deux élections eu même temps, à savoir les élections municipales et régionales. « Ce qui laisserait tout juste moins d’un an pour organiser les élections législatives et présidentielles », a soulevé M.Sarsar, tout en poursuivant : « Ce rapprochement est déconseillé pour la simple raison que l’électeur qui n’a jamais élu un conseil régional ou un conseil municipal perd ses repères. De ce fait, il n’aura pas le temps de tout assimiler. D’autant plus qu’il y a la crainte que la même majorité risque de l’emporter une fois de plus au niveau local et national ».
Evoquant la question des élections régionales, M.Sarsar a conclu que la décision revient aux partis politiques qui doivent se mettre d’accord et faire les choix qui s’imposent. En d’autres termes, ils doivent se décider comme suit: soit organiser les élections municipales et régionales séparément avec un laps de temps de deux ou trois mois entre les échéances, ou l’autre choix de les organiser concomitamment.