Afin de lutter contre le sureffectif dans les établissements publics, le ministère de la Fonction publique et de la Bonne gouvernance examine actuellement la possibilité d’alléger le nombre des fonctionnaires dans les administrations tunisiennes.
Dans une interview accordée hier au quotidien arabophone tunisien Le Maghreb, Abid Briki, ministre de la Fonction publique et de la Bonne gouvernance, a précisé que pour atteindre cet objectif, deux procédures sont actuellement à l’étude .
La première concerne la possibilité d’un départ à la retraite anticipée (procédure optionnelle) et la deuxième consiste à accorder un montant équivalant à 24 salaires et l’octroi d’un crédit auprès de l’une des banques de la place pour permettre à un fonctionnaire de lancer son propre projet.
Les deux procédures seront proposées aux fonctionnaires. Le ministère attendra leurs réactions. Il est clair qu’il y aura à ce propos des négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale.
Le nombre de fonctionnaires dans la fonction publique a connu une augmentation considérable après la révolution. Aujourd’hui, le nombre total est estimé à plus de 630 000 fonctionnaires.
D’après une étude faite par l’Institut national de la statistique (INS), la vague de recrutements dans la fonction publique a enregistré son plus haut niveau entre 2011 et 2012. Pendant cette période, le nombre de cadres est passé de 352.194 à 436.754, soit près de 85.000 nouveaux cadres recrutés. Ainsi, la masse salariale a dépassé les limites recommandées par le FMI, ce qui incite à davantage de maîtrise des dépenses publiques.