Quand la course à l’excellence rime avec le Prix national de la meilleure qualité. Comme chaque année, l’Unité de gestion du Programme de promotion de la qualité au ministère de l’Industrie et du Commerce organise le Prix national de la qualité qui est un bon tremplin pour pouvoir se déployer à l’international.
Pour une majorité de chefs d’entreprise, il s’agit d’un moyen important de valorisation ainsi que de motivation des entreprises performantes. Alors que pour d’autres, il s’agit avant tout d’un progrès nécessaire dans chaque entreprise qui veut assurer une pérennité dans le nouveau contexte économique. En totalité, le nombre d’entreprises certifiées a augmenté depuis les dix dernières années, soit 2145 entreprises ayant obtenu leur certification.
Pour Aoutaef Elloumi el Ghoul, Chairman and CEO de Coficab, Tunisie, la première lauréate à avoir obtenu le Prix national de la qualité 2016 considère que la qualité est une culture. Elle précise: « Il s’agit d’un des éléments de l’excellence que nous avons adopté depuis le premier jour de la création de l’entreprise. Or aujourd’hui, nous sommes face à un secteur automobile à la fois demandeur et exigeant. Et comme nous voulons obtenir l’ISO TSATF, un nouveau référentiel qui couvre tous les constructeurs automobiles du monde, sur tous les marchés, asiatique, américain, européen, et qui englobe également la partie environnement, production et recherche et développement durable ». Elle poursuit: « Nous sommes déjà certifiés ISO14001 en management de l’environnement. Vous savez, il y a un dicton qui dit : « Qui n’avance pas recule ». Bien que nous soyons des leaders dans notre secteur, nous allons non seulement préserver cette position mais nous multiplierons les efforts afin d’être meilleur, et avoir la plus grosse part du marché. »
De son côté, Rémi Frentz, le directeur général d’Air Liquide Tunisie, le deuxième lauréat, a exprimé sa fierté pour la deuxième fois d’avoir obtenu ce prix national de la qualité en Tunisie. Il explique: « Nous sommes très fiers de cette reconnaissance. D’ailleurs, cela fait cent ans que nous sommes implantés en Tunisie. Sur le plan international, nous avons la certification depuis 1998, dans la plupart des normes de qualité et de préservation de l’environnement ». Son objectif consiste non seulement à améliorer la production industrielle ou médicale ou dans la distribution, mais aussi à garder le même niveau. Il souligne: « C’est difficile dans un pays comme la Tunisie où les contraintes sont très nombreuses et où l’aptitude au travail est remise en cause depuis les six dernières années. Or il est important d’encourager nos équipes de travail à maintenir un bon niveau de rendement afin de préserver la qualité de nos produits et prestations ».
Et de continuer: « Nous exportons notre production, notamment à destination de l’Algérie, de la Libye lorsque le contexte économique et politique le permet, ce qui n’est pas le cas pour le moment. Comme nous exportons dans les pays subsahariens, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Nigeria, le Congo et le Cameroun. Nous leur expédions des gaz soit très purs, des mélanges de gaz extrêmement complexes que nous réalisons en Tunisie ».
Chokri Fitouri, directeur général de Phoenix Mecano ElCom , le troisième lauréat, a souligné que cela représente pour lui le premier pas vers l’excellence. Il déclare: « C’est un voyage sans fin, nous essayons d’améliorer notre qualité de service pour ne pas reculer. Et quand on s’investit dans son travail, les résultats sont au rendez-vous, la preuve, ce prix. Il s’agit bien sûr d’un long processus ».
Le mot de la fin a échu au ministre, Zied Laadheri, qui a déclaré que l’enjeu principal est d’améliorer la compétitivité. Il estime que pour qu’une entreprise s’ouvre à la mondialisation, il faut qu’elle obtienne le meilleur prix de la qualité, tout en précisant que 90% de nos exportations sont constituées pour la plupart de produits industriels à destination des grands marchés, comme l’Europe. Il conclut : « Il s’agit de tout un processus qui se fait avec la collaboration étroite du secteur privé et public, et ce, dans l’unique but de relancer l’économie du pays ».