Au menu: le retour des terroristes, la non-création de la commission d’enquête visant la présidente de l’Instance Vérité et dignité,tels sont les points principaux évoqués par Mohsen Marzouk, secrétaire général du parti machrou3 Tounes, qui était l’invité sur les ondes radiophoniques.
Sur la question du retour des terroristes, la position du secrétaire général du parti est claire : » Il s’agit d’une question de sécurité nationale, et non un sujet qu’on évoque à la légère. Il est nécessaire de mettre en place une stratégie claire. Certains dirigeants du mouvement Ennahdha prétendent que les terroristes de retour ont besoin d’un suivi psychologique. En somme, ils essaient de faire passer la pilule de la réhabilitation ou pire mettre à l’ordre la loi de repentance ».
Et le pire à ses yeux est que les Européens prétendent de nous imposer le rapatriement de Tunisiens binationaux et ceux qui ont commis des crimes terroristes.
Et de poursuivre: « Il faut que nous sachions qui sont les responsables de leur embrigadement et de leur endoctrinement. Une fois que nous avons posé les vraies questions, nous devrons obtenir des réponses, sans cela, nous n’avancerons pas ». Citant le cas d’Anis Amri, qui a commis l’attentat de Berlin, il a été endoctriné dans les prisons italiennes, M. Marzouk souligne à ce propos : » Pourquoi la Tunisie assume cette responsabilité alors que l’endoctrinement s’est fait à l’étranger. La Tunisie n’est pas le dépotoir de ces individus. Et nous n’allons pas organiser leur retour et il n’en est pas question ».
Selon lui, il faut revenir sur ce qui s’est passé entre 2012-2013 : durant cette période de nombreux jeunes ont été endoctrinés, comme il a rappelé que les prédicateurs et autres prêcheurs qui ont squatté les mosquées n’ont pas hésité durant leur prêche à appeler au djihad. Où sont ces personnes, pourquoi n’ont-elles pas été traduites en justice pour apologie du terrorisme et incitation à la haine ? « , s’est-il insurgé.
Sur un autre volet, l’ARP qui a rejeté la création d’une commission d’enquête visant l’entourage de la présidente de l’Instance de vérité et dignité, il s’agit d’une affaire purement politique, et que le problème ne vise en aucun cas la justice transitionnelle. Il ajoute concernant les auditions publiques : » La présidente s’en est servie pour blanchir certains au mépris de la vérité. L’ancien régime celui de Bourguiba a construit cette Tunisie moderne. Cela ne joue pas en faveur de la justice transitionnelle en le diabolisant ».
« Ces auditions publiques incitent aux affrontements et à la haine. C’est très grave pour la stabilité du pays », a-t-il conclu.