Si la corruption s’est multipliée depuis les six dernières années, c’est parce que la lutte contre ce fléau n’a pas pris racine. Dans une déclaration aux médias, Chawki Tabib, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, a annoncé que trois ministres et des PDG d’établissements publics sont liés à des affaires de corruption.
Comme il a également indiqué que ces dossiers ont été transmis à la justice. Pour rappel, en totalité, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a déposé 120 dossiers auprès des différents ministères publics répartis comme suit : 20 dossiers au Pôle judiciaire financier, 33 dossiers déposés aux tribunaux de première instance de Tunis, d’autres aux gouvernorats et aux tribunaux militaires et 18 dossiers aux postes de police.
Alors que 22 autres dossiers ont été aussi déférés devant le Ministère public qui n’ont pas été encore traités et sont “toujours en cours”, et enfin 27 dossiers ont été transmis au Tribunal de première instance de Tunis avant janvier 2016.
Par ailleurs, l’instance a fait savoir que l’examen de ces dossiers met en cause les détournements de fonds publics, la fraude dans les résultats des marchés publics et ceux de concours et des recrutements, ainsi que les pots-de-vin dans les services publics.Un an après leur dépôt, il n’a pas encore été donné suite à la plupart des dossiers.
Or depuis l’instauration du gouvernement d’union nationale, la lutte contre la corruption et la lutte contre le terrorisme figurent au titre des priorités du gouvernement. Les déclarations du Chef du gouvernement en attestent à maintes reprises. Cela dit, mener la guerre contre la corruption sert à avancer vers un avenir meilleur.