Aujourd’hui où sont passées ces femmes inspirantes et déterminantes comme Bchira Mrad et bien d’autres qu’a connues l’UGTT? où sont-elles? Quelques heures nous séparent du coup d’envoi du 23 ème Congrès de la centrale syndicale, elles ne sont que cinq candidates en lice au bureau exécutif. Encore une fois, les réticences des syndicalistes homme à l’égard des femmes constituent un obstacle à leur entrée dans le comité. Pour Samia Ltaïef, syndicaliste et membre de la fédération de la santé “ le combat ne fait que commencer”.
Elle déclare : « D’ailleurs, nous avons lancé une campagne intitulée la femme syndicale est une compétence de leadership pour se préparer à ce congrès. Il s’agit d’un sujet qui me tient vraiment à cœur car nous sommes plus que jamais déterminées à briser ce plafond de verre qui existe malheureusement.
En termes de représentativité, « 54% des femmes sont adhérentes alors qu’aucune femme n’a été représentée à ce jour, au bureau exécutif. Un chiffre alarmant, » souligne-t-elle.
Sa détermination est sans doute, celle de renverser la donne. Car dans l’histoire du pays, les femmes syndicalistes ont joué un rôle important, à travers leur militantisme un peu partout dans le pays. « Il faut que nous soyons présentes et pourquoi pas à la tête de l’UGTT », s’interroge-t-elle
Bien que la représentation de la femme soit minime, voire même quasi absente, et pourtant à une époque, ces femmes syndicales ont aussi connu des moments de gloire, elles ont même été des fondatrices comme Chérifa Messadi, et bien d’autres …
« Or si j’ai un message à faire passer : nous aimerions que nous soyons jugées par rapport à nos compétences et non pas en se basant sur le genre. Notre organisation est une grande organisation qui nous est très chère, nous voudrions qu’elle soit démocrate et pour qu’elle le soit, la présence des femmes est primordiale et j’ajouterais qu’ il ne faut pas baisser les bras”, conclut-elle.