Beaucoup plus motivés que les Guerriers, surnom du onze zimbabwéen, les Aigles de Carthage devront réussir la dernière rencontre de la phase dite de groupe.
L’équipe nationale de football fonctionne-t-elle comme un moteur diesel ? L’image est présentée pour décrire le difficile démarrage de nos footballers dans les compétitions internationales. En clair, les sportifs tunisiens vont toujours crescendo prenant goût aux compétitions au fur et à mesure que celles-ci avancent dans le temps.
Cela se vérifiera-t-il avec la rencontre Tunisie-Zimbabwe qui doit se dérouler ce 23 janvier 2017, à 20 heures, pour la dernière journée de cette phase dite de groupe de la CAF (Confédération Africaine de Football) ? ; le Groupe B qui comporte outre la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal et le Zimbabwe.
La rencontre pouvait avoir une autre issue
La rencontre sera largement suivie par les supporters tunisiens qui espèrent une victoire décisive ouvrant les portes aux quarts de finale. Et ce après une victoire non moins décisive sur l’Algérie (2-1).
Une victoire qui les a réconciliés avec un public tunisien largement déçu par une défaite déconcertante face à un Sénégal triomphant (0-2). Même si, avec un hors-jeu imaginaire sifflé par l’arbitre de la rencontre à l’encontre d’un Msakni (90 ème) on ne peut plus actif, les Aigles de Carthage pouvaient mieux faire. Même si également avec des occasions ratées notamment par les Khazri (51 ème, 58 ème et 65 ème), Msakni (57 ème, 70 éme et 76 ème) et Akaichi (57 éme), qui se sont battus pour relever les défis, la rencontre pouvait avoir une autre issue.
Le Zimbabwe dos au mur
Bref, qu’en sera-t-il face à un Zimbabwe, qui a fait un nul face aux Fennecs (2-2) et a été défait par les Lions de la Terenga (0-2) ? Le Zimbabwe sait qu’il ne peut se qualifier que s’il bat la Tunisie. Un nul ne peut le conduire, contrairement à la Tunisie, aux quarts de finale.
Il va sans dire qu’il a, pour ainsi dire, le dos au mur. Et qu’il jouera le tout pour le tout. La rencontre contre la Tunisie semble jouer, par ailleurs, comme un sursaut d’orgueil.
Mais les chances du Zimbabwe sont sur le papier bien faibles face à une Tunisie qui sait qu’un nul peut la conduire aux quarts de finale. Et qui est certainement, dans la foulée de sa victoire sur les voisins algériens, beaucoup plus motivée.
Une histoire footballistique peu glorieuse
D’autant plus que le team tunisien semble avoir retrouvé une santé. On l’a vu contre l’Algérie : l’équipe Tunisie s’est stabilisée et nombre de joueurs ont retrouvé leurs repères.
Sur le papier, l’équipe tunisienne est bien plus capable d’aller plus loin. Le Zimbabwe –faut-il le préciser- n’est pas une foudre de guerre. Son histoire avec le football n’est pas bien glorieuse.
Le football est, d’abord une activité récente, comparée à la Tunisie : le premier match officiel du Zimbabwe, le pays était alors une colonie britannique, date de 1950. Il s’est soldé, du reste, par une défaite cuisante face à l’Australie: 0-5.
Le pays n’a, par ailleurs, jamais participé aux phases finales de la Coupe du monde. Il n’est allé que deux fois (en 2004 et en 2006) à des phases finales de la CAF. Et les Guerriers, surnom du onze zimbabwéen, n’ont été qu’une seule fois aux phases finales de la CAN (Championnat d’Afrique des Nations) : en 2009.
Reste que, là aussi, il faut se méfier des apparences.