Les vrais débats sur les élections municipales ont démarré aujourd’hui à l’ARP.
Pour Chaima Bouhlel, présidente de l’organisation Al Bawsala, il serait temps de fixer un calendrier clair pour les élections municipales et celles régionales. Seront-elles concomitantes ?
Elle ajoute : » La loi électorale ne résout pas tout. Qu’en est-il du Code des collectivités locales ? C’est un grand chantier de 400 articles « .
Evoquant la création de nouvelles municipalités, dont le nombre s’élève à 86, la présidente de l’ONG a souligné: « Même si ces municipalités venaient à être créées, elles ne disposeraient pas de structures adéquates en termes de ressources humaines ou financières ».
Sur un autre point, elle a fait remarquer qu’il y a une grande confusion entre les fonctions de Gouverneur, de président du Conseil municipal et de Délégué : » Qui fait quoi ? », s’interroge-t-elle.
De même, il va falloir définir ce qu’est la déconcentration par rapport à la décentralisation ? La déconcentration évoque le transfert de compétences administratives du pouvoir central à l’échelle locale alors que la décentralisation ce sont des compétences administratives confiées à des conseils locaux élus par les citoyens.
Cela signifie que les deux s’opposent même si elles peuvent coexister. « C’est pourquoi, il faut une loi dans ce sens », ajoute-t-elle.
Elle conclut : « Un point important est celui du cadre juridique. Il faut qu’il y ait un tribunal administratif au niveau régional qui s’occupe du contentieux entre le citoyen et les municipalités. Une fois qu’on aura évoqué tous ces points, on pourra parler des élections municipales ».