Cela fait plus d’une semaine qu’une pétition circule à l’ARP exigeant la création d’une commission d’enquête sur les réseaux responsables de l’envoi des jeunes tunisiens dans les zones de tension. Cela dit, le vote en plénière sur la mise en place de cette commission devait avoir lieu hier. Il vient d’être reporté sans fixer de date précise.
Rencontrée à l’ARP, Yamina Zoghlami, députée du mouvement Ennahdha, a estimé qu’elle ne s’oppose pas à la création de cette commission d’enquête, mais que cela ne suffit pas. Elle déclare: « En tant que députés, nous voulons vraiment creuser ce point de départ. Je suis parmi les personnes qui veulent à tout prix connaître la vérité. D’ailleurs, nous devrions amender le règlement intérieur afin d’accorder plus de responsabilités à la commission dans son travail d’enquête ».
Elle ajoute: »Je propose même des journées d’étude et de réflexion, non seulement pour essayer de comprendre les symptômes de ce fléau mais plus encore si la loi antiterroriste est suffisante pour combattre efficacement le terrorisme, ou faudra-t-il chercher d’autres alternatives. Ce n’est qu’avec des journées de réflexion que nous pourrons aboutir à des réponses satisfaisantes ».
Interrogée sur les accusations visant le mouvement Ennahdha, qui serait responsable de l’envoi de ces jeunes, elle a répondu: « Elles ne sont pas fondées. Jusqu’ici, il n’y a aucune preuve que le mouvement Ennahdha est impliqué dans ces réseaux « .
Elle conclut: « Comme nous sommes des gens démocrates et la démocratie ne se mesure pas selon les envies de certains, il est temps d’ouvrir un dialogue à ce propos pour déterminer ce qui s’est réellement passé sous la Troïka ».