Le deuxième lot du Fonds d’appui à la compétitivité et au développement des exportations (TASDIR+) a été lancé le 24 janvier à son siège à Tunis.
Tasdir + a pour objectif, non seulement de soutenir les exportations tunisiennes, mais également de promouvoir de nouveaux acteurs qui performent avec une grande valeur ajoutée au niveau international.
Lors d’une journée d’information qui sera dédiée au lancement du deuxième lot, ont été présentées les activités du Programme d’appui au secteur privé et les modalités pratiques d’adhésion suivis d’échanges sous forme de questions/réponses avec les opérateurs économiques ainsi que les opportunités qu’offre le fonds TASDIR+ aux entreprises tunisiennes.
Intervenant à l’ouverture de cette demi-journée, Samir Majoul, vice-président de l’UTICA, a précisé que la Tunisie, qui fait face à un déficit important au niveau du commerce extérieur, a pourtant les atouts nécessaires pour y remédier notamment par l’internationalisation des entreprises et le développement des exportations des biens et services, notant que le programme Tasdir+ constitue un dispositif de soutien et d’appui pour atteindre ces objectifs.
De son côté, Samir Abid, coordinateur du programme, a expliqué que Tasdir + qui fait partie intégrante du PDE III a pour objectif de pallier les défaillances structurelles constatées dans le processus des exportations, notamment au niveau du port de Radès, de la STAM, de la logistique et de toute la chaîne d’exportation.
Un an après son lancement en 2015, le programme a pu affiner encore plus sa stratégie et ses objectifs, a souligné M. Abid, citant parmi les composantes de ce programme l’amélioration du climat des affaires et le renforcement des structures d’appui à l’exportateur.
« C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise en place au sein des douanes tunisiennes d’un nouveau système d’information qui aura un impact certain sur l’amélioration des prestations douanières puisque de nombreuses entreprises pourront acquérir, à la fin du programme, le statut d’Opérateur Economique Agréé (AEG), ce qui facilitera leurs activités d’exportateurs », a-t-il ajouté, notant que le programme Tasdir+ vise la constitution de 100 opérateurs de ce type.
Concernant le port de Radès lui-même, le programme prévoit l’amélioration de ses activités à travers une meilleure logistique par la formation d’un noyau dur de logisticiens au service des entreprises exportatrices. De même, d’ici 6 à 7 mois, le port verra sa capacité améliorée et une application informatique, dédiée à la gestion de l’espace, sera mise en place pour réduire l’interventionnisme et accroître la fluidité de la circulation des camions et des conteneurs. Dans cet objectif, des boîtiers GPRS seront installés sur ses camions et conteneurs avant la fin de cette année.
Par ailleurs, une autre application intitulée la « Smart Gate » sera mise en place, gérera les entrées et les sorties dans le port et améliorera l’efficacité de la première application.
D’autres améliorations dans le processus d’exportation seront introduites telles que la création d’une base de données des entreprises exportatrices dans le registre central du commerce et le développement de la certification à l’export. Enfin une étude sera réalisée pour une modernisation du CEPEX.
Le programme réalisera, également, une autre étude sur l’impact du futur accord ALECA avec l’Union Européenne.
Concernant l’assurance à l’export, qui est la deuxième composante du PDE III, M. Abid a affirmé que les contacts sont en cours avec des banques de la place et la BCT pour le lancement de « Dhamen Export ».