Quels sont les réseaux qui ont envoyé les jeunes Tunisiens dans les zones de conflit ( Syrie, Libye, Irak) ? La balle est dans le camp de la commission d’enquête qui vient d’être votée (mardi 31 janvier avec 132 voix pour et 1 abstention) et qui aura la tâche ardue de lever le voile sur ce mystère et épingler les responsabilités.
Rencontrée à l’issue de l’adoption du vote, Leïla Chettaoui, présidente de la commission spéciale sur la sécurité et la défense à l’ARP, a souligné: « Je vois très mal un député qui ne vote pas, ou s’abstient de voter ».
Comment sera formée la commission d’enquête ? Sur cette interrogation, Mme Chettaoui a répondu: « D’abord, nous allons déterminer qui sont les membres, quelles seront les règles à adopter, en termes de confidentialité, car il est clair qu’on parle d’ informations secrètes « .
Et de poursuivre: « Ce sont bien des députés qui présideront la commission et certainement nous ferons appel à des experts, à des institutions, à des ONG. Comme il va falloir se donner une date limite – pas plus d’un an – à l’expiration de laquelle nous serons tenus de présenter un rapport qui devra être crédible et transparent. »
Comme elle a également rappelé : « Nous ne pouvons pas traiter des dossiers liés au terrorisme comme des dossiers de droit commun. Et de ce fait, nous devons nous montrer efficaces. D’où l’importance capitale liée aux informations pour qu’ensuite, nous puissions prendre les bonnes décisions ».
Il va sans dire que le rôle de la commission est de définir les responsabilités et les complicités, à savoir quelles sont les parties intra-muros et extra-muros qui seraient impliquées dans l’embrigadement et l’envoi des Tunisiens dans les zones de conflit ? Tout un programme.