La coordination Sit-in Du Bardo, le Mouvement tamarrod, El Bedra, Union des indépendants et SOS Terrorisme ont lancé un appel pour manifester le 5 février à l’avenue Habib Bourguiba (Tunis).
Ces organisations de la société civile sont soutenues par des représentants de la société civile, des députés de l’Assemblée des représentants du peuple et des personnalités politiques.
Elles ont exprimé leur crainte du danger que représente le retour des terroristes et craignent que le pays ne subisse le sort qui fut celui de l’Algérie durant la « décennie noire » pendant laquelle le terrorisme a généré plus de 250.000 victimes, sachant que la Tunisie a dû faire face à une incursion terroriste lors des événements de Ben Guerdane, en mars 2016.
Les participants à cette manifestations appellent les Tunisiennes et les Tunisiens, et l’ensemble des acteurs de la société civile, à participer à la manifestation du 5 février 2017 pour dire « Non au terrorisme en Tunisie ».
Ces mêmes organisations participeront aux actions du 6 février 2017 (4e anniversaire de l’assassinat du martyr de la nation Chokri Belaïd) et appellent le Chef de l’Etat et le gouvernement à respecter leurs engagements de faire toute la lumière sur les deux assassinats politiques.
Les organisateurs de la manifestation exigent en outre du gouvernement ainsi que de toutes les institutions de l’Etat, le respect de leurs engagements et demandent qu’ils assument leurs entières responsabilités dans la lutte contre le danger terroriste :
- En révélant, en toute transparence, l’identité de tous ceux qui sont impliqués dans le financement, le recrutement, l’embrigadement, la formation et le convoiement des terroristes,
- En veillant à l’application rigoureuse de la loi antiterroriste et à la nécessité d’amender les lois qui sont en contradiction avec les intérêts supérieurs de la Nation afin de donner plus d’efficience aux poursuites contre les terroristes,
- Garantir la neutralité des institutions sécuritaires et judiciaires ; assurer tous les moyens humains et matériels au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et veiller à l’indépendance des juges du pôle vis-à-vis des lobbys, en particulier ceux gravitant autour des courants de l’islam politique,
- Rétablir les relations diplomatiques avec la Syrie dans les plus brefs délais et instaurer une coopération sécuritaire et dans le domaine du renseignement entre les deux pays afin de garantir une meilleure efficacité dans l’identification et le contrôle des terroristes qui seront de retour.
Les organisateurs de la manifestation du 5 février ont lancé un appel aux forces démocratiques et progressistes afin qu’elles réagissent et accomplissent leur devoir national en s’impliquant avec responsabilité dans la lutte contre le terrorisme.
Notons qu’un Comité National Indépendant a été formé et sera appelé à faire le suivi du dossier du terrorisme.