Lors de sa dernière Assemblée générale extraordinaire, le Syndicat tunisien des médecins de libre pratique (STML) a pris la décision d’entamer une grève générale qui se tiendra le 8 février. Docteur Khemais Zaied, secrétaire général adjoint du STML, revient sur les raisons de cette grève. Explication.
Il a fait savoir que la raison principale de la grève générale annoncée est relative à ce qu’il appelle la diabolisation des médecins. D’après lui, les médecins que ce soit dans le secteur public ou privé vivent un malaise général. Tout cela se produit alors que « les compétences des médecins tunisiens sont reconnues partout dans le monde », regrette-t-il. Et d’ajouter : » Nous ne comprenons pas pourquoi les médecins sont devenus la cible de plusieurs parties. Le résultat est que tous les médecins travaillent sous pression parce qu’ils se savent pointés du doigt ».
Revenant sur le sujet des erreurs médicales, le docteur a reconnu l’existence d’un certain nombre d’entre elles, mais « ce n’est pas à l’opinion publique de juger s’il s’agit d’une erreur médicale ou pas. Dans ce contexte, il a attiré l’attention sur le fait qu’il y a une distinction à faire entre aléas thérapeutiques et erreurs médicales.
Concernant la grève générale, elle se déroulera par un rassemblement devant la présidence du gouvernement à 8h du matin. Les médecins vont protester pacifiquement en portant la blouse blanches. Cependant, les urgences et les interventions chirurgicales ne sont pas concernées par la grève. Par ailleurs, il a rappelé que l’exode des médecins est un phénomène qui prend de l’ampleur. » Si des hôpitaux internationaux nous recrutent c’est pour notre compétence et pas pour autre chose », dit-il.
Par ailleurs, il a appelé à rétablir la confiance entre les médecins et les patients. « On appelle les pouvoirs à mettre en place de nouveaux projets de loi qui prennent en considération l’évolution de la médecine, le respect des droits du citoyen et ceux du médecin », conclut-il.