Une photo qui circule aujourd’hui sur les réseaux sociaux illustre bel et bien à quel point l’administration tunisienne est encore à des années-lumière de l’ère du numérique. Explications.
Prenons le cas du Registre de Commerce du Tribunal de première instance de Tunis, là où toute entreprise est censée s’inscrire avant d’entamer son activité. A voir la file d’attente qui s’allonge indéfiniment, cela saute aux yeux que rien n’a changé par rapport à auparavant. La scène aurait pu être considérée normale dans les années 80 ou même 90 mais en 2017 alors qu’on parle de la réforme de l’administration tunisienne, la numérisation et l’informatisation des services administratifs, cette scène est pour le moins anachronique.
Alors que l’ administration ambitionne d’atteindre le niveau zéro papiers d’ici à 2020, selon le plan du ministère de l’Economie numérique, cette scène en particulier ne présage rien de bon étant donné que la numérisation ne semble pas être la priorité du Registre de Commerce. Il aurait été plus efficace de transformer ledit registre en un portail électronique, sur lequel les justificatifs et les pièces à fournir seront déposés sous format numérique, et ce, à l’avantage de tout le monde pour la célérité et le gain de temps.
En Algérie, le Registre de Commerce est déjà devenu électronique depuis mars 2014 et l’expérience a réussi et a fait ses preuves, ce qui nous amène à dire pourquoi ne pas lancer une expérience similaire en Tunisie ? L’exemple de nos voisins devrait nous y inciter.