Taher Ben Hassine, militant des droits de l’homme et politicien a annoncé aujourd’hui la création d’un nouveau parti politique baptisé « Mostakbel Tounes »(l’Avenir de la Tunisie).
Celui-ci ne sera que dans l’opposition, a-t-il déclaré, en poursuivant: “la situation du pays qui est fragile, mais aussi l’absence d’une volonté politique, sont les raisons pour lesquelles j’ai choisi d’être dans l’opposition”.
Pourquoi ce timing? A cette interrogation, il a répondu: “Le timing n’a rien de particulier parce que la situation actuelle n’est pas aussi différente qu’il y a six mois ou même plus”.
D’après lui, le paysage politique est dominé par un vide. Il précise dans ce contexte: “ Entre les disparitions de certains partis comme Ettakatol, ou le CPR, et d’autres partis politiques qui se recomposent, alors que d’autres sont en voie de disparition, nous nous trouvons aujourd’hui face à un vide. Et c’est aussi pour cette raison que nous nous sentions responsables de combler ce vide politique”.
Quant au pluralisme politique, il pense que c’est une bonne chose : “cela permet de rénover le processus démocratique”.
Concernant les élections municipales, M Ben Hassine a déclaré: “ Je ne pense pas que les élections municipales soient des élections de partis, mais elles sont plutôt des élections de proximité. Autrement dit, on choisit une personnalité crédible honnête serviable qui sera le représentant de la commune. Et c’est ce qui se passe en Europe”.
Interrogé sur la question s’il a l’intention de se présenter comme candidat aux présidentielles de 2019, le fondateur du parti a répondu: “Non, je n’ai nullement l’intention d’être candidat à la présidentielle. En revanche, ce que je compte faire c’est de repérer des personnalités qui seraient capables d’être présidentiables”.
Ce lancement a été prévu en marge de la cérémonie de signature des fondateurs qui a eu lieu aujourd’hui samedi 11 février.
Cela dit, la grande question que tout le monde se pose, s’il n’y a pas un débat de fond en termes de vision devant mettre en perspective l’avenir du pays ? Si nous obtenons des réponses à ce sujet, nous aurons sans doute posé le rempart du fonctionnement de la démocratie.