Aujourd’hui, un accord vient d’être signé, le tout premier, entre l’Ile-de-France et les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) afin de renforcer les relations bilatérales régionales et vu le potentiel de développement existant dans ces deux régions.
Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a souligné que l’objectif de cet accord est celui d’en faire des projets concrets entre le Grand Tunis et l’île-de-France, qui porteront sur des sujets divers comme les start-up. Elle annonce également le lancement d’un grand réseau d’incubateurs de start-up dans les domaines du numérique et de l’économie sociale et solidaire avec Paris, Tunis, Alger, Casablanca, Dakar, Abidjan, Antananarivo, qui aura lieu le 23 mars. D’après elle, l’idée principale est que la Tunisie est une porte ouverte sur l’Afrique et l’Europe, tout en ajoutant: « Nous pouvons nous appuyer sur une diaspora très importante puisqu’on est a près de 500 000 Franciliens qui ont des liens familiaux avec la Tunisie »
Sur le sujet du tourisme, Mme Pécresse a souligné: « Nous avons une expérience commune très tragique des attentats et de la chute de l’influence touristique. L’Ile de France a fait un grand travail pour ramener les touristes avec plus de sécurité, avec un meilleur accueil, plus de promotion, grâce au digital. D’ailleurs, le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, m’a demandé si l’Ile-de-France pouvait former des fonctionnaires territoriaux qui seront préposés à la décentralisation ».
Pour avoir zéro papier, c’est à dire une débureaucratisation tous azimuts, elle confie : « Tout le monde aujourd’hui est conscient que la logique des réformes pour débureaucratiser est primordial. Cela dit, malgré tout ce qu’on a fait dans les années récentes, on reste encore une bureaucratie trop lourde. Depuis ma prise de fonction, nous avons favorisé le développement des entreprises : simplification des dispositifs d’aides, guichet unique. Du coup ça aide tous ceux qui veulent investir en Ile-de-France ».
L’événement est de taille pour comprendre les vrais enjeux. L’intérêt de cet accord est qu’il aspire à être gagnant-gagnant. Elle précise dans ce contexte:« Nous sommes très intéressés politiquement à ce que la transition démocratique réussisse. Sur le plan économique, il y a une vraie complémentarité entre l’Ile-de- France et la Tunisie dans plusieurs domaines ».
Et sur la question du numérique : « Je crois qu’on peut faire du numérique ensemble, il y a le marché européen, pour lequel on est une porte d’entrée, nous devons constitué ensemble un pont entre les deux rives », conclut-elle.
Par ailleurs, Omar Mansour, gouverneur de Tunis, a ajouté que cet accord commun changera le quotidien du Tunisien. Et d’indiquer: « Après le 14 janvier, le monde a commencé à admirer les Tunisiens pour leur révolution, leur transition politique réussie. Nous avons de grandes potentialités à exploiter il suffit de peu de choses, juste un encadrement. Notre pays est un grand exemple de réussite dans la région ».
Miser sur l’environnement, le développement économique et l’emploi ; le développement durable, les énergies renouvelables et la transition énergétique ; l’innovation et le numérique (incubateurs et start-ups) ; l’éducation et la formation ; la jeunesse et les sports mais aussi l’aménagement du territoire, l’urbanisme et les transports publics ; le tourisme et le patrimoine ; ou encore la francophonie, telles sont les niches à exploiter.
Pour rappel, près de 500 000 Franciliens sont d’origine ou de nationalité tunisienne et entretiennent des liens étroits, personnels et professionnels avec la Tunisie. L’Ile-de-France renforce ainsi sa position sur la scène internationale, en capitalisant sur les liens forts qui unissent de nombreux Franciliens à leur pays d’origine.
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