Le ministère de l’Education a rendu public un document résumant les recommandations des commissions de la réforme éducative. A travers ce document, les grandes lignes de la réforme ont été présentées.
Le document a résumé les démarches qui seront mises en place pour la restauration des établissements éducatifs, des équipements scientifiques, des moyens logistiques et la réforme des programmes.
concrètement quoi de neuf ?
Au niveau de l’orientation, l’élève aura le choix de choisir son parcours scolaire après la réussite de l’examen de fin d’études de base, soit un enseignement général pour obtenir le baccalauréat ou une formation professionnelle pour obtenir le certificat d’aptitude professionnelle, certificat de technicien supérieur et certificat de technicien professionnel. Notons que le préscolaire sera obligatoire et que tous les élèves commenceront leur parcours à cinq ans lequel parcours permettra aux élèves de participer à l’examen du Bac pour rejoindre l’enseignement supérieur plus tard. Les sections du Bac sont désormais quatre : lettres, sciences technologiques, sciences et Bac spécialisé
Pour la section lettres, elle est subdivisée en deux branches : Lettres (sciences humaines) dont l’aboutissement est un Bac sciences humaines et Lettres langues dont l’aboutissement est un Bac langues. Pour les sciences technologiques, cette section sera subdivisée en deux filières : section informatique dont la finalité est un Bac sciences technologique avec option informatique et section sciences techniques dont la finalité est un Bac technologie avec option informatique.
Pour la section sciences, elle est subdivisée en trois filières : filière sciences expérimentales qui mène à un Bac sciences expérimentales, filière sciences économiques qui mène à un Bac science option sciences économiques, filière mathématiques qui mène à un Bac sciences avec option maths. Pour le Bac spécialisé, il comprend deux filières, à savoir sport et arts et d’autres spécialités qui seront déterminées avec le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Notons que chaque cursus commence avec un tronc commun afin de garantir l’acquisition de bonnes bases aux élèves. Le programme sera mis en place après la généralisation du cycle préparatoire sur l’ensemble des écoles de tous les gouvernorats du pays.
Le document, contenant 41 pages, détermine les orientations stratégiques de la réforme. Les différentes commissions exposent les principes généraux et la vision globale, la mission de l’école, les différentes fonctions de l’école, les traits de personnalité du diplômé. Un résumé des travaux des commissions est disponible dans le document.
A la lecture du rapport, il en ressort que les axes de la réforme sont les suivants : au niveau des principes et des orientations générales, l’enseignement, qui est sous la responsabilité de l’Etat, est gratuit et obligatoire y compris le préparatoire et est considéré comme une priorité nationale. L’école doit être neutre et se mettre au service du développement durable.
Selon le même document, l’école a plusieurs messages à transmettre. Il s’agit d’une école qui doit respecter les droits de l’enfant et inculquer les valeurs des droits de l’Homme à la jeunesse tout en prenant en considération les spécificités des élèves. L’école est appelée de même à s’ouvrir sur son environnement et fournir des compétences de haut niveau.
Le projet a aussi fixé aussi les traits du diplômé de l’école tunisienne. D’après le document c’est quelqu’un qui doit être enraciné dans sa culture arabo-musulmane et ouvert sur d’autres civilisations, libre et imprégné des principes de la Constitution, capable d’assumer ses responsabilités et de maîtriser les compétences du 21ème siècle
Par ailleurs, le rapport a dévoilé des chiffres lourds de sens en ce qui concerne la situation de l’enseignement en Tunisie : 3500 laboratoires seront équipés d’une valeur de 2.3MDT, les cartes géographiques traditionnelles ne seront plus utilisées. Elles seront remplacées par des cartes électroniques téléchargeables par l’enseignant.
La commission de la planification stratégique et des finances a déterminé le budget à allouer. En ce qui concerne la carte scolaire, la commission mentionne que la construction et les travaux d’extension d’établissements scolaires coûteront 97.195 MDT dont 82.09 MDT déjà versés. Pour l’aménagement et l’entretien des espaces scolaires 132 MDT ont été alloués dont 92 MDT sont déjà disponibles et pour la formation continue, le budget prévoit 8.50 MDT dont 4 MDT ont déjà été débloqués.
Le document est revenu, entre autres, sur le phénomène de la violence scolaire. Des chiffres alarmants ont été publiés sur le phénomène pendant l’année scolaire 2015/2016 : 978 cas de violence physique constatés pendant l’année scolaire et 5849 cas de violence verbale ont été observés.