La première rencontre « Parlons Export » de l’année 2017 a été dédiée à l’Algérie. Placée sous le thème « Implantations des entreprises tunisiennes en Algérie : vecteurs de renforcement du partenariat et d’intégration économique », cette première rencontre a été marquée par une forte présence d’opérateurs économiques tunisiens et algériens. Objectif : développer les relations stratégiques entre la Tunisie et l’Algérie.
Echanges commerciaux : en deçà des attentes des opérateurs
Malgré la présence d’environ 150 PME tunisiennes en Algérie, la part de marché de la Tunisie en Algérie est estimée à seulement 0.8%. Un taux qui reste extrêmement faible. En 2016, les exportations tunisiennes vers l’Algérie ont atteint 1426,1 millions de dinars pour enregistrer une hausse de 117% par rapport à 2011.
Toutefois, la valeur des importations tunisiennes de l’Algérie ont dépassé les exportations. Les exportations algériennes vers la Tunisie sont fortement dépendantes des huiles de pétrole et du gaz et elles sont estimées à 95%. Par contre, les exportations tunisiennes vers l’Algérie sont beaucoup plus diversifiées. Elles englobent essentiellement les matériaux de construction, les produits chimiques, les minéraux, les produits alimentaires et autres.
Les relations économiques tuniso-algériennes ne reflètent pas les relations exceptionnelles entre les deux pays. Les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Tunisie sont en deçà des attentes des opérateurs économiques des deux pays. « Il faut aller de l’avant vers la complémentarité économique. Le secteur privé et les institutionnels ont un rôle primordial dans le développement des échanges commerciaux. La confiance mutuelle est un élément crucial et essentiel pour transformer les opportunités d’affaires qui se présentent dans les différents marchés africains », affirme Zied Laâdhari, ministre du Commerce et de l’Industrie, à l’ouverture des travaux de la rencontre.
Mme Aziza Htira a, de son côté, précisé que les performances encourageantes sont encore en deçà des potentialités et de la volonté exprimée par les opérateurs économiques. « Des perspectives s’offrent à la Tunisie. Nous sommes très loin de la saturation. L’implantation des entreprises tunisiennes en Algérie nous fera gagner des parts de marché fort conséquents », affirme-t-elle.
Algérie : un modèle économique en transition
Le modèle économique algérien est en transition et subit actuellement un changement notable. Ce modèle privilégie le partenariat productif. Il est désormais orienté vers la production au détriment de la consommation. L’objectif consiste à allers vers moins d’importation et pour plus de production locale. Cette tendance devrait inciter les opérateurs économiques tunisiens à passer à l’action et à s’implanter en Algérie et à ne plus se contenter de vendre.
L’Algérie a donné la priorité aux projets structurants. Les grands projets programmés sont maintenus. De plus, le contexte juridique algérien a complètement changé vers l’encouragement de l’investissement et la production. La volonté politique algérienne consiste à continuer à investir, notamment dans le secteur du bâtiment et des composants automobiles. Plusieurs autres projets sont programmés dans les secteurs des TIC, le tourisme, les énergies renouvelables, l’industrie agroalimentaire, l’agriculture…
L’Algérie…plutôt émotionnelle que rationnelle !
« Le rationnel développe le réseau… qui construit la confiance…qui apporte les affaires », lance le consultant algérien Reda EL Beki, lors de sa présentation du contexte économique et l’environnement des affaires en Algérie. Ainsi, c’est aux opérateurs économiques tunisiens de prendre en considération l’importance de la confiance dans les relations de partenariat avec leurs homologues algériens. M. El Beki conseille aux opérateurs tunisiens de tenir compte de la sensibilité religieuse et culturelle, l’importance du contact personnel et du formalisme, de faire attention aux intermédiaires et de savoir que la concurrence est déjà là. «En Algérie, la confiance procure les affaires », a-t-il insisté.
S’agissant du volet juridique et réglementaire, les experts recommandent aux opérateurs économiques désireux de s’implanter et produire en Algérie de former, comme première étape, un bureau de représentation, une sorte d’entité ou un bureau de liaison pour bien prospecter le marché et signer des contrats avec des partenaires algériens, et ce, après avoir eu un agrément du ministère algérien du Commerce.
La formation des sociétés commerciales nécessite l’entrée en actionnariat à hauteur de pas moins de 51% avec des actionnaires algériens. Notons que la loi algérienne garantit les droits des actionnaires minoritaires dans la gestion et le contrôle des sociétés de droit algérien.
Les opportunités de rencontres et d’affaires ne manquent pas
La coopération entre opérateurs économiques tunisiens et algériens a un bel avenir devant elle. L’implantation des entreprises tunisiennes en Algérie rapprochera davantage les produits et services tunisiens du consommateur algérien.
« Tunisie, ici, là-bas et partout »
Cette première rencontre « Parlons Export » sera suivie de l’organisation d’une première édition des Journées économiques et culturelles tuniso-algériennes. Des expositions, des rencontres B2B et des soirées typiquement tunisiennes sont prévues à Alger afin de renforcer les projets de partenariat entre les deux pays. Baptisée « Tunisie, ici, là-bas et partout », cette première édition, qui se tiendra du 4 au 7 avril, est ouverte à tous les opérateurs économiques voulant participer avec des produits et des services et désirant développer un partenariat ou investir en Tunisie ou en Algérie. Le programme de cette première édition prévoit une journée touristique et culturelle le 5 avril, une journée économique le 6 avril pour clôturer le 7 avril avec une visite touristique.
Une conférence de presse est prévue le 15 mars et une réunion avec les participants pour présenter tout le programme des journées économiques et culturelles à Alger qui sont prévues du 4 au 7 avril prochain.
il manque 50 km d autoroute entre la tunisie et l algerie pour pouvoir doubler voir tripler le flux touristique et commercial entre les 2 pays……qu attendent les decideurs de la tunisie ?
je suis a la recherche d’un partenaire tunisien dans le domaine du parfum pour création d’une joint venture.
– disposant d’un immeuble bien situe à Alger
– ressources financière
– dynamique et sérieux.
aventurier s’abstenir