Dans un communiqué signé par son président Mohamed Acheb, le Syndicat national des Agents d’Assurance Tunisiens (SNAGAT), relevant de la Fédération nationale des services, a informé tous les agents d’assurance de Tunisie ainsi que tous leurs assurés à travers le pays que l’autorité de tutelle, à savoir le Comité général des Assurances (CGA ), a décidé de faire passer un projet de loi destructeur fermant ainsi la porte à toute concertation, projet auquel le SNAGAT n’a participé à aucune étape de son élaboration.
« Ledit projet de loi est une mise à mort de la profession d’agent d’assurance. Il débouchera certainement sur la destruction d’un grand nombre d’emplois surtout dans les régions déshéritées et fera naître des centaines de foyers de tension dans le pays », lit-on dans le communiqué.
Et d’ajouter que ce projet de loi est complètement déconnecté de la réalité du pays parce que, selon la même source, il est adossé à une étude faite par un cabinet étranger, financé par l’étranger et il est contesté par toutes les parties et tous les acteurs du marché.
Le SNAGAT a, par ailleurs, affirmé que « les agents d’assurance sont déterminés à barrer la route à ce projet de loi par tous les moyens légaux tout en restant ouverts à toutes négociations, sans mobiles corporatistes, mais dans l’intérêt de l’économie tunisienne et pour sauvegarder la paix sociale tant dans les grandes villes que dans les régions intérieures du pays ».
Selon le SNAGAT, les agents d’assurance de Tunisie sont au nombre de 1000, c’est-à-dire autant de PME, et représentent un gagne-pain pour pas moins de 6000 familles. Ils collectent annuellement environ 1200 millions de dinars de primes pour les compagnies d’assurances et pas moins de 120 millions de dinars de taxes pour le compte du Trésor public et, en outre, ils paient leurs impôts au dinar près.