Ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie n’est aucunement la faute au gouvernement en place, déclare Hatem Ben Salem, Directeur de l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES), à leconomistemaghrebin.com, en marge du séminaire « Le rôle de l’assurance dans le financement du développement », tenu aujourd’hui, 23 février à Tunis.
Pour le directeur de l’ITES, le gouvernement d’Union nationale a hérité d’une situation catastrophique qui a mis la Tunisie, entre 2012 et 2014, dans une situation de quasi-faillite. « L’actuel gouvernement n’a pris ses fonctions que depuis quelques mois et on ne peut pas lui demander de changer totalement la donne surtout que le bilan hérité est un bilan catastrophique« , précise-t-il.
Interpellé sur les chiffres alarmants publiés récemment par la BCT et par l’Institut National de la Statistique (INS), le directeur de l’ITES a pointé du doigt encore une fois les problèmes hérités du passé : « A présent, la Tunisie est dans l’obligation de sortir de cette situation, c’est pour cette raison qu’il faut réformer des secteurs importants dans la scène économique et sociale tunisienne », dit-il.
Dans le même contexte, il a recommandé un dialogue social serein entre la Centrale syndicale et le gouvernement. D’après lui, le dialogue entre le gouvernement et la centrale syndicale ne doit prendre en considération que les intérêts suprêmes du pays. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de réformer dès à présent le secteur de l’éducation et de la santé.
Interpellé sur la capacité du gouvernement d’Union nationale à mettre en place les réformes qui s’imposent, il a répondu : « Si le Président de la République a suggéré la mise en place d’un gouvernement d’Union nationale avec à sa tête Youssef Chahed, c’est bien pour que les choses bougent et qu’on puisse obtenir assez rapidement des résultats afin que les Tunisiens constatent que les choses commencent à s’améliorer », conclut-il.