Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, était l’invité aujourd’hui sur les ondes radiophoniques pour parler du nombre de dossiers de corruption enregistrés.
« En somme, l’Instance a traité à ce jour plus de 14.000 dossiers de corruption », c’est ce qu’a révélé le président de l’Instance, tout en annonçant qu’ à ce jour 500 millions de dinars ont été récupérés pour le compte de l’Etat. « Même si avec peu de moyens, nous avons réussi. Cela dit, nous n’allons pas nous arrêter, des grandes sommes seront récupérées », a-t-il ajouté.
Evoquant le volet de l’adoption de la loi sur la dénonciation de la corruption, M. Tabib a exprimé sa satisfaction. « Cette loi aidera davantage à dénoncer la corruption tout en étant protégé. Or ce qui se passe aujourd’hui, certaines parties soutiennent certains lobbys et refusent de participer à la lutte contre la corruption », poursuit-il.
Et d’ajouter: « Si les hauts responsables ne veulent pas mener la guerre à la corruption, alors qu’ils cèdent la place aux plus audacieux ».
Il conclut: « Il faut que le pôle judiciaire financier se mette en place. Il en va de même pour le Conseil Supérieur de la magistrature. Et c’est le rôle du gouvernement de donner les moyens aussi bien financiers qu’humains. Il n’est pas normal qu’au niveau du pôle, nous ayons 7 juges d’instruction. Selon les données, nous devons en avoir au moins 20 juges. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nous ne pouvons pas lutter contre la corruption, sans se donner les moyens ».