Il n’existe point de recette magique à appliquer pour une sortie de crise. C’est ainsi que l’ancien ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, Hédi Larbi, a entamé sa conférence intitulée « Les expériences internationales de sorties de crise économiques », dans le cadre d’une rencontre-débat organisée par le Cercle Kheireddine, ce samedi matin 25 février 2017.
La conférence a eu lieu devant un parterre composé essentiellement d’économistes et d’universitaires. Tout en affirmant que chaque pays a ses propres spécificités et conjoncture, Hédi Larbi a considéré que des éléments de réponse peuvent concourir à résoudre la crise. D’ailleurs, pour cette raison, il s’est référé aux expériences de transition politique et économique de pays comme l’Uruguay, la Slovénie et la Suède.
En passant en revue les différentes expériences des pays sus-cités en matière de transition économique, Hédi Larbi semble vouloir nous dire « voici ce que nous aurions dû faire dès le départ ». En citant l’exemple de la Slovénie, l’intervenant a passé en revue les réformes mises en chantier juste après sa révolution. Dans ce contexte, il a estimé que tous les intervenants de ce pays à l’époque ont très vite compris que l’économie n’attend pas. Pour cette raison, une panoplie de réformes a été mise en place : institutionnalisation d’un organisme pour le dialogue social, réforme des caisses de la sécurité sociale ( pas de retraite anticipée, pas de pension généreuse et fixer l’âge de départ à la retraite à 63 ans), réglementer les augmentations salariales. A cet égard, il a considéré que ces paramètres sont à l’origine de la réussite de cette expérience et notamment grâce au consensus entre les syndicats et le gouvernement.
Revenant sur le cas de Singapour, l’intervenant a considéré que son problème n’a rien à voir avec la démocratie. Cependant les dirigeants du pays ont vite compris qu’au-delà de leur évolution technologique, ils font face à une grande concurrence provenant de Taiwan et d’autres pays, ce qui a nécessité de recourir à plusieurs experts internationaux pour élaborer un plan pour booster l’économie et favoriser le transfert de technologie.