La Fédération générale des banques et établissements financiers, qui relève de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a affirmé son refus catégorique de la privatisation des banques publiques, dans un communiqué en date du 27 février.
Pour la Fédération, les problèmes des trois banques publiques sont structurels, en ce sens que les mécanismes utilisés sont dépassés et inefficaces et qu’il est temps d’instaurer une nouvelle législation.
La fédération a exprimé son intention de lancer des campagnes de sensibilisation, en partenariat avec plusieurs acteurs nationaux et plusieurs actions en partenariat avec l’UGTT autour de la question. De même, elle a appelé ses affiliés à se mobiliser contre «la soumission au diktat des bailleurs de fonds étrangers.»
Revenant sur les dernières déclarations officielles sur la privatisation des banques publiques, la fédération considère qu’elles dévoilent que le gouvernement ne s’est pas concerté avec les partenaires sociaux. Cela démontre aussi, d’après la même source, que le gouvernement prend des décisions unilatérales au niveau économique.
Sur un autre volet, le communiqué précise que la volonté de privatiser les banques publiques «confirme la soumission du gouvernement au diktat du FMI, comme condition pour le déblocage de la deuxième tranche du crédit.»
Pour rappel, le Chef du gouvernement Youssef Chahed a affirmé, lors de sa dernière interview accordée à une chaîne privée, que la Tunisie n’a pas besoin de trois banques publiques, raison pour laquelle il faut les privatiser. Dans le même contexte, Youssef Chahed a fait savoir que les trois banques publiques ne peuvent pas assumer leur rôle comme il se doit, notamment en ce qui concerne le financement du secteur agricole et celui des petits projets, à cause de ces difficultés.
Les syndicats comptent-ils pendre en charge le déficit de ces banques? sont-ils conscients que si l’Etat ne se désengage pas, c’est le contribuable qui paiera? Le Contribuable, c’est cet anonyme qu’ils appelleront à la rue pour faire valoir leurs décisions sans le consulter. Nous sommes en plein délire tyrannique de ces gens avides de puissance sans oser prendre le pouvoir. Tout ça est à psychanalyser.