Les femmes entrepreneures, grâce à leur expérience du terrain, leur savoir-faire prouvent une fois de plus qu’impossible n’est pas tunisien. Elles montrent la voie aux jeunes entrepreneurs en herbe qu’il suffit d’y croire pour réussir, comme dans tout dans la vie.
La deuxième édition de la cérémonie de remise des Trophées Femmes Entrepreneures de Tunisie, organisée en début de soirée du vendredi 3 mars par leManager en partenariat avec la fondation Friederich Naumann, s’est tenue à l’hôtel le Paris, aux Berges du Lac. Elles sont cinq femmes entrepreneures à avoir reçu le trophée pour l’année 2017.
Hédi Mechri, fondateur du groupe de presse Promedia et directeur responsable de la publication l’Economiste Maghrébin, a prononcé l’ allocution – rédigée de son inimitable plume – de bienvenue ci-après, à l’ouverture de la cérémonie:
Votre présence ce soir dans ce magnifique endroit – je pense également à nos sponsors – témoigne du respect, de l’attachement, de votre engagement au profit de l’entrepreneuriat féminin dont on découvrira tout à l’heure qu’il apporte un supplément d’âme, d’humanité et de responsabilité sociale à l’entreprise. Celle-ci en a tant besoin pour sceller définitivement sa réconciliation avec les Tunisiens.
Cet hommage se veut une sorte d’hymne à la gloire des conquêtes féminines, parce que les femmes entrepreneures de Tunisie – et celles qui sont couronnées ce soir en sont une parfaite illustration, – ont réussi à briser le plafond de verre et à casser des codes surannés, qui ne sont plus de leur temps.
Ce soir, nos lauréates – et elles ne sont pas les seules, je pense aussi à Sahar Mechri Kharrat, une fois n’est pas coutume, sans laquelle ce projet n’aurait jamais abouti – font la démonstration qu’elles sont femmes de Tunisie. Et c’est immense. On l’aura compris : elles sont l’avenir de ce pays, j’allais dire … des hommes que nous sommes.
Elles démontrent, avec force, l’inanité et l’incohérence de nos statistiques nationales de l’emploi et du chômage qui continuent aujourd’hui encore à référencer et à classer les 2/3 de la population féminine sous le vocable peu élogieux de « femmes au foyer ».
Alors même que celles qui « le sont » ont –pourrait-on dire – un statut de quasi auto entrepreneure. Car gérer le budget familial par les temps qui courent relève de l’exploit ; elles n’en contribuent pas moins à élever le bonheur national brut à défaut d’augmenter le PIB.
Le moment est venu pour nos statisticiens d’effacer de notre vocabulaire ce terme barbare de « femmes au foyer » pour désigner celles qui ne sont pas demandeuses d’emploi pour de multiples raisons. Sinon comment appeler les hommes qui sont dans la même situation ? Et je puis vous dire qu’ils sont nombreux. Encore une fois merci de votre présence.