Le Club Afrique Développement au sein d’Attijari bank a tenu sa conférence annuelle aujourd’hui au siège social de la banque. Pour mener à bien l’événement, le club a pris soin d’inviter Thierry Apoteker, président-directeur général de TAC Economies, qui a présenté une conférence intitulée : »Développement en Afrique : opportunités Business et défis ».
Pour remettre l’événement dans son contexte, le Directeur Général d’Attijari Bank, Hichem Seffa, a indiqué qu’afin d’approfondir le sujet, la banque invite des spécialiste de renom pour agrémenter le débat autour de la question. L’Afrique a plusieurs potentialités que les entreprises tunisiennes peuvent fructifier, dit-il, tout en affirmant qu’il s’agit de sa propre conviction après des années de labeur en Afrique. Dans le même contexte, il a rappelé que la banque, dotée d’une forte synergie dans 25 pays dans le monde et 16 pays en Afrique, est en mesure d’assister les entreprises tunisiennes voulant s’implanter en Afrique, et ce, à toutes les étapes à partir du conseil, l’assistance et le montage financier.
Thierry Apoteker a indiqué, lors de sa conférence, que la Tunisie n’est pas le seul pays qui s’intéresse à l’Afrique. D’après les statistiques, la Tunisie possède uniquement 0,4% de parts du marché africain, contrairement à la Chine et à d’autres pays. Expliquant l’intérêt de la Chine pour le continent africain, il a indiqué que la masse salariale en Chine est en train d’évoluer de 15 à 20% chaque an. Les pays africains peuvent aussi être un bon partenaire commercial pour la Tunisie. Pour lui, la Tunisie dispose de plusieurs avantages comparatifs lui permettant de prendre pied en Afrique, notamment pour les biens de consommation textile, agroalimentaire, équipement industriel et matériaux de construction.
Ainsi, les stratégies des opérateurs doivent intégrer la capacité d’étendre leurs activités à d’autre pays africains, ce qui a déjà réussi dans certains où les produits ont répondu à un marché. D’où la nécessité de l’accompagnement : » Il faut savoir naviguer et mesurer les risques avant de se lancer à la conquête de l’Afrique subsaharienne », indique-t-il.
Par ailleurs, il a fait savoir que la classe moyenne en Afrique va s’accroître de 125 millions de personnes dans dix ans, ce qui veut dire plus de consommation et plus de besoins, indique-t-il. Ce qui nécessite plus de produits.
Revenant sur le contexte mondial en 2017-2018, l’intervenant a fait savoir qu’il est possible de le lire à travers quatre pistes, à savoir une forte augmentation des incertitudes politiques, un environnement relativement favorable pour les pays émergents, une amélioration de la croissance à court terme, une hausse progressive de l’inflation mondiale