La mobilisation pour un environnement sûr et moins pollué et sa préservation ne sont pas un « plus » ou une question secondaire, mais deviennent une nécessité absolue.
Cette démarche, qui traduit un certain degré de civisme etqui est malheureusement dénigrée par les éco-sceptiques, se voit soutenue par des études de plus en plus nombreuses qui montrent l’urgence d’une action en faveur de l’environnement
Deux rapports publiés le 6 mars 2017 par l’OMS et intitulés « Inheriting a Sustainable World: Atlas on Children’s Health and the Environment » (Hériter d’un monde durable: Atlas sur la santé des enfants et l’environnement) et « Don’t pollute my future! The impact of the environment on children’s health » (Ne polluez pas mon avenir! L’impact de l’environnement sur la santé des enfants) révèlent au grand jour les répercussions de la détérioration de l’environnement sur la santé des individus, notamment celle des enfants.
Si les adultes sont responsables de la pollution de l’environnement , ce sont les enfants qui payent les conséquences des actes de leurs aînés, la facture s’élève à 1.7 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans, du fait d’une exposition à un environnement pollué ( pollution de l’air intérieur et extérieur, tabagisme passif, insalubrité de l’eau, manque de moyens d’assainissement et hygiène insuffisante). Ainsi un quart des décès d’enfants de moins de 5 ans est attribuable à la pollution de l’environnement et est donc évitable.
La pollution de l’air est l’un des principaux facteurs en cause, avec près de 570 000 décès d’enfants de moins de 5 ans liés aux infections respiratoire chaque année, et directement liés à la pollution de l’air intérieur et extérieur et au tabagisme passif. De même que 11 à 14 % des enfants dans le monde présentent des symptômes d’asthme dont 44 % sont liés à des expositions environnementales.
Le manque en eau potable et de dispositifs d’assainissement et d’hygiène sont responsable du décès de 361 000 enfants de moins de 5 ans, tous les ans.
Si l’on agit sur le paludisme seul par le biais d’action permettant de réduire le nombre de gîtes larvaires de moustiques ou en couvrant les réservoirs d’eau potable, il est possible de sauver chaque année la vie de près de 200 000 enfants de moins de 5 ans.
Ce sont les grandes lignes d’une action en faveur de l’environnement pour sauver des vies très vulnérables et encore incapables de lutter comme les adultes contre les conséquences de la pollution. Parallèlement, d’autres actions doivent être portées sur de nouveaux types de pollution, tels que les déchets électroniques et électriques, toxiques qui peuvent entraîner une diminution des aptitudes cognitives, un déficit de l’attention, des lésions pulmonaires ou encore un cancer.
La santé ne se limite pas seulement à lutter contre des maladies, il s’agit d’une question qui s’étend à des domaines tels que l’environnement où tous les individus peuvent apporter leur contribution. A quand une véritable implication pour l’avenir des générations futures ?
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